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Forêt française : tandis que sa surface augmente, sa santé se détériore

À l'occasion de la Journée internationale des forêts et moins d'un mois après le One Forest Summit, le ministère de l'Agriculture présente les statistiques de la forêt française, qui occupe aujourd'hui près d'un tiers du territoire métropolitain.

Infographie  |  Biodiversité  |    |  F. Gouty
Forêt française : tandis que sa surface augmente, sa santé se détériore

La forêt française représente la quatrième surface forestière d'Europe. Selon les chiffres de l'inventaire national forestier 2021 de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) et du service statistique du ministère de l'Agriculture (Agreste Graph'Agri), l'Hexagone compte plus de 17 millions d'hectares (ha) d'espaces naturels boisés, occupant 31 % de sa superficie. Ce chiffre est, en moyenne, en constante augmentation, d'environ 80 000 ha par an, depuis le début du siècle dernier. S'agissant de l'outre-mer, la forêt guyanaise, dont la quasi-totalité de la superficie est couverte par la forêt amazonienne, représente à elle seule 8 millions d'hectares. À noter que, du fait de leur antériorité, ces données ne prennent pas en compte les plus de 72 000 ha de bois et végétations de l'Hexagone partis en fumée en 2022.

Un puits de carbone et de biodiversité

En France métropolitaine, la forêt appartient encore très majoritairement à des propriétaires privés, les espaces publics et domaniaux (appartenant à des collectivités ou à l'État) n'en constituant qu'un quart. Cela étant, elle représente 46 % des 7,1 millions d'hectares d'espaces terrestres protégés en France au titre du réseau européen Natura 2000. Les bois métropolitains abritent en effet 72 % de la flore métropolitaine, dont 190 essences d'arbres (avec le chêne, le hêtre et le pin en tête au niveau du nombre), 73 espèces de mammifères et 120 espèces d'oiseaux. Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture rappelle que « la forêt capte l'équivalent de 15 % des émissions annuelles de dioxyde de carbone (CO2) de la France », estimées en 2020 à 552 millions de tonnes.

Une forêt en mauvaise santé ?

Malgré ces chiffres encourageants, l'IGN rapporte que les arbres métropolitains ne sont pas en pleine forme. Sur la période 2011 à 2019, leur mortalité, estimée à 10 millions de mètres cubes, s'est accrue de 35 % par rapport à la période précédente. L'institut l'explique par les nombreuses « crises sanitaires liées à des conditions climatiques difficiles pour les arbres (succession de sécheresses) propices à l'expansion géographique de bioagresseurs, en particulier les insectes xylophages comme les scolytes ou les champignons comme la chalarose », qui touchent plus particulièrement le châtaignier, le frêne, l'épicéa commun et le pin sylvestre. Le stress hydrique provoqué par la sécheresse impacte également leur croissance, en baisse de 8 % depuis dix ans.

Réactions4 réactions à cet article

Avec l'absence de pluie, les arbres souffrent, et parfois meurent.
Ceux bien enracinés, avec des racines qui descendent loin, auront plus de chance. Et comme le soleil tape fort avec la canicule, cela augmente la catastrophe à prévoir, que l'on voit déjà, avec les risques d'incendie en prime. Et garder l'eau, c'est gentil, cela ne plaît pas à tous et encore faut-il qu'il en tombe.

28plouki | 22 mars 2023 à 09h10 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Vous avez bien fait de corriger la surface "partie en fumée en 2022" (la première version de cet article faisait état d'une surface dix fois trop élevée). Cela dit, ce n'est pas parce qu'une forêt a subi un incendie que ce n'est plus une forêt ; il y a fort à parier que, lors de la prochaine actualisation des données par l'IGN ou le service statistique du ministère de l'agriculture, ces surfaces seront encore forestières.

dpfmec | 22 mars 2023 à 15h03 Signaler un contenu inapproprié

Nous assistons dans notre région de Bourgogne sud à des coupes très importantes de chênes, comme nous n’en avions jamais vu depuis une trentaine d’années. Coupes effectuées avec des engins qui détruisent les sous bois . Qu’en sera t- il de la sauvegarde de la biodiversité, d’une forêt française qui ne s’étendra bientôt plus et du rôle des arbres dans la limitation du réchauffement climatique. Ne faudrait il pas mieux encadrer ces coupes qui paraissent très importantes .
N’est on pas en train de détruire nos forêts en cédant aux sirènes du commerce du bois…

Joma | 22 mars 2023 à 20h06 Signaler un contenu inapproprié

Ségala

et que faire, à l'avenir, de ces millions d'Ha de petites parcelles chênes, autrefois coupées /bois de chauffage des agriculteurs et maintenant le plus souvent non utilisées (dont les descendants ne savent même pas où se trouvent les bois) et parfois pour les plus faciles d'accés, coupes à blanc , sans laisser des semenciers....
pas de gestion, pas de conseils / quoi faire.....

Ségala | 28 juillet 2023 à 15h17 Signaler un contenu inapproprié

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