La journée ministérielle du Forum mondial de l'eau (FME), mardi 13 mars, s'est soldée par l'adoption, par 130 pays (84 ministres avaient fait le déplacement), d'une déclaration visant à accélérer la mise en œuvre du droit universel de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement (1) . Ce droit à l'eau est reconnu officiellement par l'ONU depuis juillet 2010, mais lors du précédent FME, qui s'est déroulé à Istanbul en 2009, ce droit était encore contesté par plusieurs délégations.

Le texte adopté ce mercredi reconnait notamment que l'eau n'est plus une problématique séparée et qu'elle touche autant les problématiques énergétique, agricole et de sécurité alimentaire. La Bolivie, qui souhaitait que la déclaration précise que l'eau est une ressource non privatisable, a pris ses distances avec le texte adopté.

Interrogé par l'AFP, Brice Lalonde, coordinateur exécutif de Rio+20 a estimé que l'adoption de cette déclaration adressait un message en vue du sommet mondial sur le développement durable de Rio. "L''eau est une des priorités de l'agenda de l'avis général de tous les Etats qui négocient la déclaration de Rio (…) Il y aura sans doute à Rio une espèce de paquet avec l'accès universel à l'eau et l'assainissement, ce dernier étant le maillon faible pour l'instant, et l'énergie. Avec un double message qu'on n'a pas d'énergie sans eau et pas d'eau sans énergie".