Le 25 mars 2011, la Commission européenne a adopté un règlement d'exécution imposant des conditions particulières à l'importation de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux originaires ou en provenance du Japon à la suite de l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima (1) . Ce règlement d'exécution de la législation Euratom, valable trois mois, limite les niveaux d'iode 131 et de césium 134 et 137 dans les aliments en provenance de 12 préfectures japonaises.
Des seuils européens plus élevés qu'au Japon
Si l'application du règlement Euratom est une conséquence logique de la catastrophe de Fukushima, elle est néanmoins critiquée par les eurodéputés Verts. "Les Verts du Parlement européens ont exprimé de sérieuses inquiétudes au sujet des seuils européens applicables aux radiations dans les produits alimentaires importés du Japon qui sont moins strictes que ceux appliqués au Japon", indiquent les parlementaires qui "appellent à un renforcement immédiat des niveaux maximums autorisés dans les produits importés."
Selon les eurodéputés Verts, qui ont comparé les deux législations, les seuils européens fixés pour le césium sont à 1.250 becquerels par kilo (bq/kg) pour les aliments solides, contre 500 bq/kg au Japon, et à 1.000 becquerels par litre (bq/l) pour les liquides et les produits laitiers, contre 200 bq/l au Japon.
Quant à l'iode, il est limité à 500 bq/l pour les liquides et les produits laitiers, contre 300 bq/l au Japon, et à 200 bq/kg pour les aliments solide, soit le même niveau qu'au Japon.
Enfin, la réglementation européenne établit un seuil pour les aliments destinés aux enfants à 150 bq/kg pour l'iode et à 400 bq/kg pour le césium, alors que le Japon ne prévoit pas de telles limites.
Les 12 préfectures concernées sont Fukushima, Gunma, Ibaraki, Tochigi, Miyagi, Yamagata, Niigata, Nagano, Yamanashi, Saitama, Tokyo et Chiba.
Les seuils maximums sont fixés par le règlement Euratom 3954/87 adopté par le Conseil européen le 22 décembre 1987 (2) à la suite de la catastrophe de Tchernobyl et qui fixe des niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive des aliments après un accident nucléaire ou dans toute autre situation d'urgence radiologique.