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Fukushima : dix ans après la catastrophe nucléaire, les risques demeurent

Le 11 mars 2011 survenait le plus gros accident de l'histoire du nucléaire après Tchernobyl. Dix ans après, le Japon n'a pas abandonné l'atome, pas plus que la France, et le risque demeure malgré des mesures de sûreté supplémentaires.

Risques  |    |  L. Radisson
Fukushima : dix ans après la catastrophe nucléaire, les risques demeurent

« Nous avons frôlé l'obligation d'évacuer 50 millions d'habitants. Cela équivalait à l'effondrement de tout un pays », avait témoigné Naoto Kan, Premier ministre du Japon à l'époque de la catastrophe. Le 11 mars 2011 survenait en effet un séisme de magnitude 9 dans la mer à l'est du Japon. Séisme à l'origine d'un tsunami qui allait submerger la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, occasionner la fusion de trois de ses réacteurs et la perte de refroidissement de plusieurs piscines d'entreposage de combustibles usés.

« De très importants rejets radioactifs dans l'environnement ont eu lieu, entraînant l'évacuation des populations et une contamination durable des territoires autour de la centrale », rappelle l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). L'accident a été classé au niveau 7 de l'échelle Ines, soit le niveau maximal, rejoignant ainsi la catastrophe de Tchernobyl dans ce triste palmarès. Si l'établissement public établit un bilan plutôt rassurant dix ans après l'accident, les anti-nucléaires ne le partagent pas et alertent sur les risques d'accidents majeurs qui demeurent, en particulier en France.

Des conséquences sanitaires qui font débat

Les conséquences humaines de l'accident ont été limitées, rapporte l'IRSN. Les niveaux de contamination ont été bien plus faibles que pour l'accident de Tchernobyl. « À ce stade, (…) il est encore prématuré de se prononcer sur une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde due à l'accident de Fukushima », affirme l'établissement public. Ce constat lénifiant est loin d'être partagé par le Réseau Sortir du nucléaire. « En juin 2020, on recensait déjà 202 cas confirmés de cancer de la thyroïde chez les 300 000 enfants du département de Fukushima, alors que l'occurrence de cette maladie chez les jeunes est normalement de 2 à 3 cas pour un million », relève l'association.

Quant aux quelque 25 000 travailleurs employés dans des opérations d'urgence et de remédiation entre le jour de l'accident et octobre 2012, « aucun syndrome aigu d'irradiation ni de décès pouvant être attribués à une exposition aux rayonnements ionisants n'ont été observés parmi les travailleurs engagés dans des travaux d'urgence », rapporte l'IRSN. Celui-ci estime « peu probable » qu'une augmentation de l'incidence des cancers dus à ces rayonnements soit perceptible.

La radioactivité dans l'air a été divisée par deux depuis l'accident, ajoute l'établissement public. Quant à la radioactivité en mer, les niveaux actuels en césium-137 et césium-134 sont compris entre 0,001 et 0,1 Bq/L après avoir dépassé plusieurs dizaines de milliers de Bq/L en 2011, rapporte-t-il.

22 % des habitants sont de retour

Suite à l'accident, environ 95 000 personnes avaient été évacuées de la zone de décontamination spéciale (1) (SDA) et 65 000 personnes habitant hors de cette zone étaient parties d'elles-mêmes. Dix ans après, le taux de retour des habitants est de l'ordre de 22 % dans la zone de décontamination spécifique, établit l'Institut. Les opérations de décontamination des territoires contaminés se sont achevées en mars 2018 et ont généré 17 millions de mètres cubes de déchets répartis sur 1 359 sites d'entreposage temporaires, ajoute-t-il.

Pourtant, selon le Réseau Sortir du nucléaire (RSN), « la contamination des sols reste une réalité quotidienne, non seulement dans le département de Fukushima mais aussi dans une large partie du Nord-Est du Japon ». Une enquête menée par Greenpeace Japon montre également que 85 % de la zone de décontamination spéciale n'ont pas été complètement décontaminés.

Que faire des eaux contaminées ?

Quant au site de la centrale lui-même, la situation est stabilisée, rapporte l'IRSN. Ce que dément RSN qui estime qu'elle n'est toujours pas sous contrôle. Le problème soulevé par la gestion des eaux contaminées est en revanche admis par tous. Le volume des eaux collectées a pratiquement doublé entre 2015 et 2020, et les capacités maximales d'entreposage du site devraient être atteintes d'ici l'été 2022, rapporte l'IRSN. Pour leur élimination finale, il est envisagé d'autoriser l'exploitant à rejeter ses eaux en mer.

Quant au plan de démantèlement, l'exploitant TepCo prévoit trois phases, dont la dernière est prévue sur une période de 30 à 40 ans. Un plan que Greenpeace qualifie de « fantasme ». L'ONG demande de le repenser en profondeur. « Les niveaux de radioactivité extrêmement élevés rendent illusoires les perspectives de démantèlement », estime aussi le Réseau Sortir du nucléaire. Michèle Rivasi, eurodéputée écologiste, pointe le gouvernement japonais actuel qui « s'apprête à verser un million de mètres cubes d'eau contaminée dans le Pacifique » tout en voulant « faire des Jeux olympiques de Tokyo une vitrine de la reconstruction de la région de Fukushima ».

Des leçons non tirées en France

La catastrophe a provoqué un retrait de l'atome dans de nombreux pays, dont l'Allemagne qui a accéléré sa sortie du nucléaire. La filière n'a plus le vent en poupe au niveau mondial, davantage maintenant pour des questions économiques que pour des raisons de sûreté. À la mi-2020, la capacité d'exploitation totale des réacteurs nucléaires a diminué de 2,1 % par rapport à l'année précédente, selon le Word Nuclear Report 2020.

La France croit pourtant toujours à l'atome dont elle est l'un des leaders. Celle-ci s'était fixé l'objectif de réduire la part du nucléaire à 50 % dans le mix électrique d'ici 2025 mais elle a repoussé cette échéance à 2035. Seule la fermeture de la centrale de Fessenheim marque, dans les faits, l'amorce de ce mouvement.

“ Je m'inquiète du laxisme sur la sûreté nucléaire. Nous vivons dans un pays où nos réacteurs ont reçu l'autorisation de dépasser les 40 ans, alors que toutes les mesures de sûreté post-Fukushima ne sont pas encore mises en œuvre. ” Michèle Rivasi, eurodéputée écologiste
Pour le Réseau Sortir du nucléaire, la France n'a pas tiré les leçons de Fukushima. Cette catastrophe « est venue démontrer qu'un accident nucléaire était possible même dans un pays à la pointe de la technologie, du moment que les capacités de refroidissement et d'alimentations électriques des centrales étaient touchées », relève l'association anti-nucléaire.

Or, les nouvelles exigences de sûreté mises en place en France après l'accident ne sont pas satisfaites, pas plus d'ailleurs que dans le reste de l'Europe malgré les tests de résistance prescrits par l'UE. En effet, dans un avis (2) du 7 janvier, l'IRSN juge « significatives » les améliorations apportées par EDF pour maîtriser des situations de perte de la source froide ou des alimentations électriques. Mais l'établissement public souligne aussi que le renforcement de la robustesse des installations face à des agressions de niveau extrême est loin d'être achevé. Plus grave, l'énergéticien n'a pas achevé non plus sa démonstration de sûreté face à une agression de niveau conventionnel. En d'autres termes, « aucun réacteur en fonctionnement n'est à niveau », selon Greenpeace. L'association estime, au rythme actuel, que les normes post-Fukushima ne seront pas respectées avant 2039.

« Je m'inquiète du laxisme sur la sûreté nucléaire. Nous vivons dans un pays où nos réacteurs ont reçu l'autorisation de dépasser les 40 ans, alors que toutes les mesures de sûreté post-Fukushima ne sont pas encore mises en œuvre », s'indigne Michèle Rivasi, fondatrice de la Commission de recherche et d'information sur la radioactivité (Criirad).

EDF n'est en effet pas seule en cause. Greenpeace pointe également la responsabilité du gendarme du nucléaire. « En choisissant de composer avec l'incompétence d'EDF plutôt que d'imposer la tenue du délai initial, l'ASN se fait complice de cette situation », juge Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire au sein de l'association.

1. Zone où la dose annuelle peut dépasser 20 mSv2. Télécharger l'avis de l'IRSN
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37178-avis-irsn-post-fukushima.pdf

Réactions24 réactions à cet article

Bonjour quand un article de presse sort sur le sujet, il y a plusieurs choses à faire :

- Se débarrasser des préjugés et des sentiments non factuels.
- Toujours se tourner vers des avis d'expert reconnu par leurs pères
- Quel sont les Risques en France ?
- Y a t'il une prise en compte de ces risques ?
- Comparons les technologie et les lieux d'implantation des centrales de Tchernobyl, de Fukushima avec les centrales françaises.
- Combien y a t'il eu de mort directement liés aux radiations, dans ces 2 accidents en s'appuyant sur des éléments vérifiables.
- Quels sont les circonstances de ces accidents
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Comparons le nucléaire par rapport aux autres sources d'énergie :
- Comparons le nombre de victime en fonction de la quantité d'énergie de produite
- Comparons la surface agricole de perdue et l'impacte sur la biodiversité
- Comparons sur les ressources nécessaires pour réaliser des projet éoliens, solaires, hydroélectrique, géothermique et nucléaire

Et surtout toujours faire un article en précisant ses sources et en vérifiant que ces mêmes sources sont fiables.

Merci tout de même à Greenpeace pour le travail réalisé sur des sujets relevant de la biodiversité.

En priorité N°1, le vrais sujet c'est la décarbonation de l'économie !

francois.rastel | 10 mars 2021 à 14h03 Signaler un contenu inapproprié

les risques ne demeurent pas ils augmentent ... février 2021, la Garonne est passée en vigilance ROUGE inondations, aux pieds de la centrale de Golfech, alors que les précipitations n'étaient pas exceptionnelles ! Nous ne sommes pas du tout à l'abri, les travaux prévu suite à Fukushima ne seront pas terminé avant 2030 ...
Dix ans après la catastrophe de Fukushima , sur 23 mesures structurantes identifiées, seules 12 ont été mises en place sur l’ensemble du parc !
En décembre 1999 nous étions déjà passé à coté d'un Fukushima sur Gironde avec la centrale de Blaye !
Il n’existe qu’une seule force d’action rapide du nucléaire (FRAN) alors que les inondations peuvent toucher plusieurs centrales en même temps …
Il nous reste une seule solution la prière ....

laurent | 11 mars 2021 à 08h57 Signaler un contenu inapproprié

L'anniversaire de Fukushima !

C’est en l’an mille neuf cent cinquante sept
Que le Japon construit son premier réacteur
Bien avant le large développement du net
Avec l’aide de ses chercheurs et ingénieurs.

Depuis lors le pays a mis en exploitation
Jusqu’à cinquante quatre réacteurs nucléaires
Sur une terre de fortes éruptions et pulsations
Aux séismes et aux tsunamis séculaires.

Cette civilisation et sa culture millénaire
Semble avoir oublié que la terre tremble
Que les catastrophes existent et sont le calvaire
De ces gens nombreux que le courage rassemble.

Le onze mars deux mille onze, la mer trembla
Comme il arrive parfois au pays du soleil levant
Et une énorme vague enfla et de hauteur redoubla
Submergeant les côtes et Fukushima lessivant.

Les ingénieurs perdirent le contrôle de trois réacteurs
Sur les six produisant la chaude vapeur nécessaire
Au fonctionnement des électriques générateurs
Dont les citadins de Tokyo sont tributaires.

Au moins un des réacteurs entra en éruption
Libérant dans les airs des matières nucléaires actives
Qui sont entrées dans l’atmosphère circulation
Afin que chacun reçoive sa dose radioactive !

Le vent ne soufflait pas vers la capitale nippone
Située à deux cent kilomètres au sud de Fukushima
Et par chance, ce mois là pas de cyclone !
Mais le vent, les terres au nord ouest, essaima.

olibio | 11 mars 2021 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié

La France qui encense la voiture électrique ne maîtrise plus la technique nucléaire, ne produit pas de panneaux solaire, les éoliennes made in France sont faites par général electric...

Les déchets radioactifs durent des millénaires.
Aujourd'hui l'état subventionne l'isolation des bâtiments pour éviter de consommer et produire du CO2, mais avec l'argent économisé les gens se payent des voyages en avion à l'autre bout du monde...

ouragan | 11 mars 2021 à 10h02 Signaler un contenu inapproprié

d'accord avec Francois Rastel, sauf sur sa priorité, la décarbonation de l'industrie.

la priorité UNE pour moi, c'est la protection de toutes les ressources que nous offre la planète : eau, sols, air, ressources minières, le vivant en général,.... avec une utilisation optimisée, parcimonieuse, respectueuse, ....de ces ressources qui sont un bien commun

on ne va pas se focaliser sur la décarbonation de l'industrie !

L'écoconseillère | 11 mars 2021 à 10h14 Signaler un contenu inapproprié

La priorité, c'est une vie décente pour chacun, à commencer par un toit.
Mince, j'avais oublié que la France avait déjà gagné cette bataille par une loi établissant le Droit Au Logement Opposable (DALO) !
Avec la même méthode et 150 gugusses, on fait une loi pour régler le climat à nous tous seuls? Y avait qu'à et on l'a fait !
Qu'est ce qu'on est balaise en France !

Albatros | 11 mars 2021 à 13h09 Signaler un contenu inapproprié

@ "lécosonseillère" Surtout que la décarbonation en France consiste a faire faire ailleurs ce qui pollue!
Au fait il faut un diplôme pour devenir écoconseiller parce que c'est une profession qui ne manque pas d'adepte.

ouragan | 11 mars 2021 à 13h48 Signaler un contenu inapproprié

Sauf erreur de lecture de ma part, le 1er intervenant parle de décarbonation de l'économie, pas celle de l'industrie. Ce qui est une différence importante, sauf à croire que l'industrie est responsable de tous les maux (moi qui croyait que c'était l'agriculture! On m'aurait mal renseigné?! Peut être que dans 20 ans, on apprendra que la source de tous les maux vient en fait des bureaux, vu qu'il ne restera plus que çà!).
C'est bien, au bout de 5 réactions, on assiste déjà à un défilé de clivage pro-anti nucléaire, pro-anti CO2, pro-anti industrie..... on va aller très loin, à ressasser ce type de fonctionnement.

Pour m'être un peu renseigné sur les deux catastrophes (Tchernobyl et Fukushima) il est visiblement notoire que les dégâts les plus importants (sur tous les points de vue) sont situés en Ukraine. Toutefois, Tchernobyl c'était il y a 35 ans, Fukushima 10 ans : 25 ans d'écart, on a le temps de rassembler des données supplémentaires durant tout cet intervalle de temps, afin de mieux mesurer l'impact à long terme de Fukushima
Je retiens surtout de cet article (dont je ne remets personnellement pas en cause les sources) que s'il y a désintérêt des pays vis à vis de cette énergie, ce serait plus pour des questions économiques que de sûreté.......mais c'est loin de me rassurer.

nimb | 11 mars 2021 à 14h05 Signaler un contenu inapproprié

L’énergie nucléaire a beau détenir un bilan exemplaire en la matière, les questions de sécurité reviennent immanquablement dès qu’on parle de nucléaire. L’explosion du réacteur de Tchernobyl est souvent vu comme un accident lié à des circons-tances typiquement soviétiques, un mode d’exploitation inhabituel des centrales de l’ex-URSS et les caractéristiques particulières des réacteurs de type RBMK. Mais après Tchernobyl une question demeurait : quelle pourrait être la gravité d’un acci-dent se produisant dans un pays doté d’une culture de sûreté rigoureuse ?
D’aucuns pensaient que seul un accident nucléaire grave pourrait apporter une réponse satisfaisante, les projections basées sur des calculs n’y suffisant pas. Les explosions d’hydrogène, suivies de fusion de cœurs de réacteurs, à la centrale de Fukushima Daiichi ont remis cette question sous les feux des projecteurs. L’accident a alimenté tout autant les militants pro-nucléaires que leurs opposants : les anti-nucléaires ont été étonnés que l’accident ne valide pas leurs peurs les plus sérieuses, tandis que les pro-nucléaires se sont élevés contre l’image médiatique déformée qui en a été donnée.
Les messages véhiculés autour de cet accident ont été manifestement trompeurs. La faute en revient principalement aux médias, mais les réflexions et les contributions du Parti Démocrate Japonais (DPJ) à Tokyo n’ont pas aidé, dans le meilleur des cas, et au pire, elles ont alimenté et amplifié les distorsions médiatiques.

JDPS | 11 mars 2021 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié

@Ouragan : c'est un titre et un diplome (master spécialisé, Bac +6, en école d'ingénieur, à Strasbourg ou en Belgique, voir Institut EcoConseil)

@nimb : je réajuste mon post : décarbonation de l'économie (pour moi, ce n'est pas la priorité 1, comme je l'ai exprimé dans mon post)

L'écoconseillère | 11 mars 2021 à 14h58 Signaler un contenu inapproprié

faites le calcul de la dépense énergétique nécessaire pour avoir de l'uranium enrichit (extraction en Afrique et enrichissement), ajoutez à ça l'énergie pour construire faire fonctionner et démanteler la centrale, et enfin ajouter la dépense d'énergie pour stocker les déchets ... L’énergie nucléaire n'a JAMAIS était rentable et elle ne le sera JAMAIS, elle a été développé pour la bombe mais son exploitation civil est une catastrophe à tout point de vue ... et je ne vous parle pas du bilan économique puisqu'il faudra plusieurs générations pour payer les dégâts !
Il faut s'en débarrasser au plus vite avant qu'elle nous pète dans les mains !

laurent | 11 mars 2021 à 15h03 Signaler un contenu inapproprié

Je compatis, tout particulièrement en ce triste dixième anniversaire, à la détresse de ces dizaines de milliers de japonais victimes de cette catastrophe industrielle et sanitaire pourtant évitable. Et, par contre coup, je ne peux que profondément déplorer l'autisme et le coupable entêtement de nos décideurs et grands ingénieurs français aficionados de la fission nucléaire.
Tout comme j'applaudis à la poésie militante d'olibio, qui apporte un peu de douceur dans ce monde de brutes. De même, cette année, je fête avec grande satisfaction mes dix ans d'abonnement au fournisseur d'électricité verte Enercoop.

Pégase | 11 mars 2021 à 15h06 Signaler un contenu inapproprié

Merci à JDPS pour ce bilan sensé et équilibré.
Etant moi-même pro nucléaire considérant l'effet de serre comme LA priorité, mes contacts tentent de me dissuader de continuer à la clamer car je fais face une secte qui ne se base pas sur des faits mais sur une peur irraisonnée. Mes arguments chiffrés leur passent largement au dessus de la tête et pourtant :
- GreenPeace a chiffré la mortalité due aux centrales fossiles à 23 000 morts chaque année rien qu'en Europe (cette étude ayant été confirmée par une autre université), 230 000 morts depuis Fukushima, 780 000 depuis Tchernobyl .
- le bilan des morts imputables au nucléaire civil, aux centrales électriques est au niveau mondial de l'ordre de 10 000 morts depuis 80 ans soit la moitié de l'estimation annuelle par GreenPeace des morts dus aux poussières des centrales fossiles.
- Les estimations des conséquences du changement climatique se chiffrent en dizaine de millions de victimes.
Et Fukushima fait toujours de plus en plus peur alors que les radiations n'ont pas fait leur première victime 10 ans après.
La gestion de l'accident , les évacuations etc. suite à l'accident ont généré des milliers de victimes (dépressions, suicides etc.). Puisque ces victimes ne sont pas dues aux radiations, il est possible de se poser la question de la responsabilité de la peur entretenue par les médias, par les associations entretenant cette peur, par les politiques qui l'on relayée.

VD69 | 11 mars 2021 à 17h35 Signaler un contenu inapproprié

Chacun au niveau individual recherche la "croissance": Il souhaite que demain soit mieux qu'hier.
La planete, par contre aspire à une "décroissance" de l'emprise humaine.
Pour concilier ces deux objectifs opposés, il existe une variable d'ajustement: Réduire la population mondiale.
Une décroissance démographique de quelques pourcents par an suffirait à ramener la population à un niveau résonnable en un siècle ou deux, afin que l'activité humaine puisse enfin etre digérée par la planete de manière pereine.

Olivier | 11 mars 2021 à 17h51 Signaler un contenu inapproprié

VD 69 : l'atmosphère a DEUX effets indissociables : l'effet parasol et l'effet de serre, le principal gaz à effet de serre c'est la vapeur d'eau (60% des effets source GIEC), toutes les zones tempérées de la planète sont couvertes d'eau ou de végétation, les émissions de gaz issus des énergies fossiles posent de graves problèmes de pollutions en zones urbaines mais en AUCUN cas de climat !
La corrélation entre la montée des températures et le taux de CO2 n'était qu'UNE des hypothèses, et elle a été exploité massivement par la France pour vendre l'EPR ! la vérité sur le nucléaire civil devrait sortir avant fin juillet 2021 ... a suivre !

laurent | 11 mars 2021 à 19h46 Signaler un contenu inapproprié

Je ne suis pas et de loin spécialiste de la toxicité des radiations et des radioéléments. Aujourd'hui à Tchernobyl comme à Fukushima la nature reprend ses droits alors que la radioactivité générale, globale est encore notable et dite dangereuse. Les animaux resté sur zone (ainsi que les réfractaires à l'évacuation) ne semblent pas en être gravement affectés Je cherche à savoir s'il ne faudrait pas remettre en cause ces mesures de radioactivité générale. Intuitivement (et uniquement intuitivement) j'ai l'impression que seuls quelques radioéléments sont toxiques , ceux susceptibles de s'acculer et de se fixer dans l'organisme. L'iode par exemple se fixant dans la thyroïde, le strontium dans les os en équilibre avec le calcium etc. Le tritium par contre , dilué dans l'eau de l'organisme et se renouvelant au même rythme devrait n'avoir que peu de toxicité.
L'intérêt de la mesure de radioactivité globale est sa simplicité.
Si quelqu'un dispose d'infos sur cette hypothèse merci d'en faire profiter.

VD69 | 11 mars 2021 à 22h27 Signaler un contenu inapproprié

L'hypothèse de VD69 a un mérite, celui de voir s'il faut ou non relativiser un tabou. A mon avis, les rares autochtones qui soient restés dans la zone de sécurité des 30kms ne sont sans doute pas situés les plus proches des zones fortement radio-actives. J'ai l'exemple d'un fermière âgée qui y vivait petitement, en autarcie, il y a encore quelques mois. Mais pour un cas comme le sien, combien de gens malades en contrepartie? Ne pas oublier que la radioactivité avait été "lavée" pour se situer désormais sur le sol. De plus, il existe des zones et bâtiments où la radioactivité reste vraiment dangereuse, comme l'hopital qui a accueilli les premiers pompiers du drame, et dont les effets (vraiment très radioactifs) sont toujours stockés dans les sous-sols. Dans ce genre de supposition, le plus pragmatique serait de mener une étude sur plusieurs années avec des cobayes humains volontaires qui seraient partis vivre sur le site, comme cette fermière. Je n'aurai pas eu de grosse attache dans ma vie, et bien que je sois plutôt POUR (au moins) fermer les centrales les plus âgées, j'aurai pû être intéressé pour y participer d'ailleurs.

nimb | 14 mars 2021 à 20h06 Signaler un contenu inapproprié

pour Rappel : Marie Curie est morte d’une leucémie radio-induite ayant déclenché une anémie aplasique...
L'exposition à la radio activité est mortelle même si on peut admettre que certaines personnes meurent moins vite que les autres !
N'oubliez pas que pour financer la consommation électrique (nucléaire) d'une seule génération d'individus il faut étaler la dette sur plusieurs générations ... ce qui revient à générer une dette exponentielle totalement hallucinante !
N'oubliez pas que nous avons arrêté les mines en France parce que trop polluantes ... mais ça ne dérange personne de polluer l'Afrique et de financer la guerre pour garder l’accès à l'Uranium !
Ou est notre indépendance énergétique avec des mines à l'étranger ???

laurent | 15 mars 2021 à 08h57 Signaler un contenu inapproprié

Complètement d'accord avec vous, laurent.

Pégase | 15 mars 2021 à 10h24 Signaler un contenu inapproprié

@VD69
Pouvez-vous m'indiquer la source de l'affirmation "le bilan des morts imputables au nucléaire civil, aux centrales électriques est au niveau mondial de l'ordre de 10 000 morts depuis 80 ans" svp ?
Malgré qq recherches, je n'ai pas retrouvé cette donnée.
Par avance merci, cordialement.

Philippe Charles | 15 mars 2021 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié

Le silence de VD69 à propos de ses sources n'augure rien de bon quant à la crédibilité des données.

Ses commentaires n'inspirent pas confiance s'ils ne sont pas sourcés et semblent relever plus de l'opinion et de l'émotion que de faits et de la raison.

Philippe Charles | 29 mars 2021 à 09h05 Signaler un contenu inapproprié

J'avais cru répondre mais ma réponse n'est pas passée. Mon chiffre de 10 000 m'est effectivement personnel. Mes informations vont de 43 décès identifiés individuellement par l'UNSCEAR (ONU) à 1 million du rapport Yablokov connu pour son militantisme. Mon estimation à 10 000 est donc un choix personnel, je l'assume.
Il n'en demeure pas moins que depuis Tchernobyl, en se basant sur les estimations GreenPeace, le charbon a tué rien qu'en Europe plus que le Nucléaire au niveau mondial.
Peut-être considérez vous GreenPeace comme un vendu au nucléaire.

VD69 | 29 mars 2021 à 14h08 Signaler un contenu inapproprié

@VD69 : Au début des années 1970, après des études de chimie et un doctorat, Patrick Moore s’engage avec quelques amis activistes dans la lutte contre les essais atmosphériques de la bombe H américaine. Equipés d’un simple bateau de pêche, ils parviennent, grâce à un sens aigu de la communication et à leur audace, à donner une audience médiatique exceptionnelle à leur cause. Ce fut l’acte de naissance de Greenpeace.
au milieu des années 1980, il constate que les autres directeurs de l’ONG ont développé une vision de l’écologie radicalement différente de celle qui prévalait aux débuts : du souci de préserver l’existence des êtres humains dans la nature, avec la nature, ils étaient passés au soupçon, voire à la mise en accusation permanente de l’Homme. Ils avaient choisi de mener un combat politique, idéologique en laissant la science de côté.
Dans ce livre passionnant, nourri d’expériences et de rencontres uniques, il montre pourquoi les écologistes radicaux actuels doivent revoir leurs certitudes car, sur de nombreux sujets qui leur sont chers (OGM, herbicides, chlore, nucléaire civil, sylviculture, énergies…)
Nul n'est prophète en son pays!

ouragan | 29 mars 2021 à 14h38 Signaler un contenu inapproprié

Désolé je n'ai pas repris les chiffres discutés : GreenPeace estime le nombre de victimes de Tchernobyl à 270 000 .... à terme, et à 23 000 le nombre de victimes des fumées des centrales fossiles rien qu'en Europe chaque année (cette étude ayant été confirmée par une autre université allemande sur l'année 2013 au lieu de 2012 pour GrenPeace-Stuttgart)

VD69 | 29 mars 2021 à 15h12 Signaler un contenu inapproprié

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