Une étude de l'université Ritsumeikan de Kyoto (Japon) démontre que le coût de l'accident nucléaire de Fukushima a été largement sous-évalué, rapporte l'AFP ce mercredi 27 août. Selon Kenichi Oshima, professeur d'économie environnementale, le coût des dégâts s'élèverait au minimum à 80 milliards d'euros (11.082 milliards de yens). C'est donc deux fois plus que le coût qui avait été avancé par le gouvernement japonais.
L'étude ne prend en compte que les coûts directs. Cela comprend l'indemnisation des personnes évacuées et/ou ayant perdu leur travail, les coûts de gestion de la catastrophe sur le site de la centrale, les frais de décontamination, le stockage des déchets liés à l'accident, ainsi que d'autres dépenses administratives.
D'après Kenichi Oshima, il faut ajouter environ 15 milliards d'euros pour la mise en conformité des installations nucléaires japonaises suite à la modification de la réglementation destinée à prévenir un nouvel accident nucléaire.
Le professeur japonais précise que le résultat obtenu dans l'étude est voué à augmenter. Rien que pour l'indemnisation des personnes, le coût pourrait encore doubler.
Enfin, Kenichi Oshima dénonce le fait que ces coûts seront répercutés sur les citoyens, soit en qualité de contribuables soit en tant qu'utilisateurs du courant via la facture d'électricité.