Mardi 13 septembre 2011, le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a annoncé que l'Etat allait définir d'ici à l'été 2012 une nouvelle politique énergétique à long terme, rapporte l'AFP. Cette politique devrait repenser totalement la stratégie actuelle en tenant compte de la catastrophe de Fukushima, précise l'Agence.
"Nous allons repartir d'une page blanche et présenter d'ici à l'été prochain un nouveau plan énergétique à l'horizon 2030", a-t-il expliqué lors du discours de politique générale. Jusqu'à maintenant, le Japon misait sur une augmentation de 50 % de ses capacités de production nucléaire afin de satisfaire la demande énergétique anticipée et de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
S'agissant des réacteurs à l'arrêt pour maintenance, il a jugé qu'il fallait les remettre en marche une fois leur sécurité assurée.
Greenpeace propose de sortir du nucléaire en 2012
Le Premier ministre a estimé que le Japon devait se fixer comme objectif de réduire autant que possible la part de l'électricité d'origine nucléaire au profit des énergies renouvelables. L'un des objectifs est de faire du Japon un modèle en matière de développement des énergies renouvelables.
Greenpeace Japon juge pour sa part que l'archipel pourrait se passer de l'atome dès 2012. Dans un rapport (1) publié le 12 septembre, l'ONG explique que l'efficacité énergétique et un déploiement rapide des énergies renouvelables rendent possible une telle transition.
Pour cela, le rapport préconise de faire passer la capacité de production éolienne et photovoltaïque de 3,5 gigawatts (GW) aujourd'hui à 47,2 GW en 2015. Cet effort correspond à la construction d'environ 1.000 aérogénérateurs par an et à une multiplication par cinq des raccordements annuels de centrales photovoltaïques. Parallèlement, Greenpeace évalue à 11 GW les économies liées à l'efficacité énergétique.
Une telle stratégie entraînerait un surcoût évalué à 251 milliards de dollars (185 milliards d'euros) sur la période 2011-2020, estime l'ONG.