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« Cette décision ne tient absolument pas compte des droits de l'homme et des intérêts de la population de Fukushima, du Japon au sens large et de la région Asie-Pacifique », a réagi à cette annonce l'association Greenpeace. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a quant à elle salué cette décision et indiqué qu'elle était prête à fournir un soutien technique et à examiner la sécurité du plan envisagé pour les déversements. « La méthode d'élimination de l'eau choisie par le Japon est à la fois techniquement faisable et conforme aux pratiques internationales, a déclaré Rafael Mariano Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), même si la grande quantité d'eau de l'usine de Fukushima en fait un cas unique et complexe ».
Aujourd'hui, les eaux contaminées sont traitées par un système ALPS (advanced liquid processing system) et l'exploitant Tepco envisage un traitement secondaire.« En cas de rejet dans l'océan, l'eau traitée à l'ALPS sera soumise à un traitement secondaire (…) et après (…), l'eau sera encore diluée avec de l'eau de mer avant d'être rejetée », indique-t-il. La concentration cible de tritium visée après dilution sera au final de 1 500 Bq/litre-eau. Pour mémoire, le seuil de potabilité défini par l'Organisation mondiale de la santé est de 10 000 Bq/l.
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 provoquait un tsunami qui submergeait la centrale nucléaire japonaise et occasionnait la fusion de trois de ses réacteurs et la perte de refroidissement de plusieurs piscines d'entreposage de combustibles usés. La question de la gestion des eaux contaminées stockées devenait plus pressante. Le volume des eaux collectées a en effet pratiquement doublé entre 2015 et 2020. Et les capacités maximales d'entreposage du site auraient pu être atteintes d'ici l'été 2022, selon l'IRSN.