Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Fukushima : le gouvernement japonais annonce le rejet en mer des eaux traitées

Risques  |    |  D. Laperche
Fukushima : le gouvernement japonais annonce le rejet en mer des eaux traitées

Le gouvernement japonais  (1) a fini par trancher après six ans de débat : l'eau pompée, stockée et traitée de la centrale Fukushima Daiichi (2) , va être progressivement rejetée en mer.

« Cette décision ne tient absolument pas compte des droits de l'homme et des intérêts de la population de Fukushima, du Japon au sens large et de la région Asie-Pacifique », a réagi à cette annonce l'association Greenpeace. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a quant à elle salué cette décision et indiqué qu'elle était prête à fournir un soutien technique et à examiner la sécurité du plan (3) envisagé pour les déversements. « La méthode d'élimination de l'eau choisie par le Japon est à la fois techniquement faisable et conforme aux pratiques internationales, a déclaré Rafael Mariano Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), même si la grande quantité d'eau de l'usine de Fukushima en fait un cas unique et complexe ».

Aujourd'hui, les eaux contaminées sont traitées (4) par un système ALPS (advanced liquid processing system) et l'exploitant Tepco envisage un traitement secondaire.« En cas de rejet dans l'océan, l'eau traitée à l'ALPS sera soumise à un traitement secondaire (…) et après (…), l'eau sera encore diluée avec de l'eau de mer avant d'être rejetée », indique-t-il. La concentration cible de tritium visée après dilution sera au final de 1 500 Bq/litre-eau. Pour mémoire, le seuil de potabilité (5) défini par l'Organisation mondiale de la santé est de 10 000 Bq/l.

Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 provoquait un tsunami qui submergeait la centrale nucléaire japonaise et occasionnait la fusion de trois de ses réacteurs et la perte de refroidissement de plusieurs piscines d'entreposage de combustibles usés. La question de la gestion des eaux contaminées stockées devenait plus pressante. Le volume des eaux collectées a en effet pratiquement doublé entre 2015 et 2020. Et les capacités maximales d'entreposage du site auraient pu être atteintes d'ici l'été 2022, selon l'IRSN.

1. Écouter l'annonce du Premier ministre Yoshihide Suga (en anglais)
http://japan.kantei.go.jp/tyoukanpress/202104/13_a.html
2. Lire notre dossier Fukushima : les certitudes balayées par la nature
https://www.actu-environnement.com/dossier-actu/fukushima-accident-nucleaire-22
3. Télécharger le projet de plan sur la gestion l'eau traitée
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37369-projet-rejet-eau-traitee-fukushima-tepco-conseil-interministeriel-avril-2021.pdf
4. Consulter le site de Tepco dédié au traitement de l'eau stockée
https://www.tepco.co.jp/en/decommission/progress/watertreatment/index-e.html
5. Lire la position de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité sur le seuil de potabilité pour le tritium
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37369-criirad-tritium-eau-potable.pdf

Réactions3 réactions à cet article

il y a évidement un faible pouvoir de l'eau de mer d'éliminer les liquides devenus radioactifs, mais risque tout de même l'accumulation de cette radioactivité chez les coquillages et les poissons en haut de la chaîne alimentaire, donc produits de la mer sur 50/100 km on oublie.

pemmore | 15 avril 2021 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

Ah, l'énergie propre et peu coûteuse que celle issue d'une centrale nucléaire fonctionnant au combustible fissible et radioactif ! On pourrait en rire si les faits n'étaient pas si atterrants !
Où l'on a la preuve par neuf de la réalité de la gestion de crise en cas d'accident grave même dans un pays développé : tout gros pépin finit tôt ou tard par être "confié" aux bons soins de Dame nature, à défaut de véritable solution technologique fiable et au niveau de l'ampleur de la catastrophe, et cela quelque soit la position de la majorité de la population du pays concerné (qui, comme tout nucléophile le sait, n'est en aucun cas en capacité de saisir les enjeux de la filière et ne saurait donc avoir voix au chapitre !).
Les faits sont têtus : la fission nucléaire est polluante, dangereuse technologiquement, malsaine pour toute démocratie et, touts comptes faits, extrêmement coûteuse pour le contribuable (à tel point que personne n'est en réalité capable d'en déterminer le coût réel).

Pégase | 15 avril 2021 à 22h59 Signaler un contenu inapproprié

Ben oui,ça été courtermiste de balancer toutes ces centrales dans toute la France et même le plus invraisemblable en amont de Paris,petite mais tout de même.
Statistiquement, plus le très grand vieillissement de nos centrales, il y en a forcément une qui divergera, Chinon Avoine ça été limite par manque d'eau (agriculture, changement climatique + des solutions de bric et de broc, mac gyver des neutrons) blaye encore pire marée haute proche d'un tsunami, des groupes électrogènes en panne.
Fukushima dans son malheur était au raz de de la mer, un pays tout en long une zone peu peuplée, un pays tout en long, chez-nous,mis à part les Normandes une centrale diverge, les dégats échelle 10, finie notre situation touristique, agricole à valeur ajoutée, on repart en 1946.

pemmore | 16 avril 2021 à 10h14 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Dorothée Laperche

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Désamiantage : maîtrise d'œuvre et accompagnement HPC Envirotec
TrichlorScan : mesurer les trichloramines dans l'air sans réactif toxique CIFEC