Pour lutter contre les incendies volontaires allumés par des pyromanes et « améliorer le travail d'enquête judiciaire », le ministre de l'Intérieur veut créer « 3 000 postes de gendarmes verts », qui appuieraient l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement (Oclaesp), fondé en 2004. « L'objectif est que, dans chaque brigade de gendarmerie, il y ait des gendarmes formés aux atteintes à l'écologie. Ce sera une révolution », a déclaré Gérald Darmanin, dans une interview accordée au JDD parue le 20 août. Cet été, « il y a eu entre 80 et 120 départs de feux par jour dans notre pays [et] nous avons procédé, à ce jour, à 26 interpellations de pyromanes présumés », a précisé le ministre.
Géré par la direction générale de la Gendarmerie nationale, l'Oclaesp est un service de police judiciaire à compétence nationale dont la mission est de lutter contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. Pour remplir ces missions, l'office dispose de gendarmes et de policiers, appuyés par des conseillers techniques venus des ministères des Sports, de la Santé, de l'Environnement et de l'Office français de la biodiversité (OFB) (ex Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)). Au sein de la division investigations, le groupe environnement traite des questions liées notamment à la protection de la faune et de la flore dans le cadre du trafic d'espèces protégées ou réglementées.