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Actu-Environnement

Et si les surplus alimentaires des cantines scolaires servaient à lutter contre la précarité ?

Pour limiter le gaspillage alimentaire à l'école, la mairie du IXe arrondissement de Paris a noué des partenariats pour valoriser les biodéchets en énergie, mais aussi pour redistribuer les repas en trop à des structures luttant contre la précarité.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  M. Sader

C'est à l'école de la rue Blanche du IXe arrondissement à Paris que tout a commencé. Un an après sa prise de fonction au poste de maire, Delphine Bürkli (LR) décide d'y démarrer une expérience de lutte contre le gaspillage alimentaire en nouant un partenariat, en 2015, avec une entreprise locale, Love your waste, qui collecte les biodéchets et les achemine vers des centres de méthanisation. Quelques temps plus tard, l'expérience s'étend à l'ensemble des treize écoles de l'arrondissement. Et ce sont ainsi 4 000 élèves qui sont sensibilisés quotidiennement au tri de leurs déchets alimentaires et aux énergies renouvelables. Depuis septembre 2017, 40 tonnes ont, par exemple, été collectées par la start-up et valorisées en 6 000 m3 de biogaz et en 36 tonnes d'engrais.

Partenariat avec Le chaînon manquant

L'an dernier, l'initiative avait été l'une des laureates des Trophées Éco-actions, un prix organisé par l'association des Éco-maires pour récompenser les politiques locales en faveur du développement durable. Un trophée à nouveau attribué cette année à la mairie du IXe pour la poursuite de son action en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire. En charge de la production des repas de toutes les cantines de l'arrondissement, la Caisse des écoles a noué un partenariat, au printemps 2017, avec l'association Le chaînon manquant qui vient collecter, deux fois par semaine, les surplus alimentaires produits en amont par la cuisine centrale. Car il n'y a pas que les élèves qui génèrent du gâchis. En raison des sorties scolaires, des grèves ou d'une surproduction de la cuisine, il arrive que des repas soient fabriqués en trop et finissent à la poubelle. Grâce à ses camions électriques frigorifiques, l'association récupère dorénavant ces produits frais et les livre au quotidien auprès de structures demandeuses dans le respect de la chaîne du froid, très importante pour assurer la sécurité sanitaire et alimentaire. Les repas des écoliers du IXe arrivent ainsi chaque semaine chez Coallia, une structure d'accueil pour mineurs en situation d'urgence, qui bénéficient d'une alimentation riche et variée grâce ces dons.

Le chaînon manquant dispose à ce jour de 90 partenaires professionnels en Île-de-France qui lui font don de leur surproduction ou de leurs invendus alimentaires. Avec ses trois camionnettes, ses trois salariés et ses 150 bénévoles, l'association arrive à récolter 1 tonne et demi de nourriture par semaine, et livre tous les jours ces denrées auprès de 70 structures de la région qui luttent contre la précarité. Mais à l'échelle du pays, le potentiel de récupération est encore énorme. Dix millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en France. Les politiques anti-gaspillage sont encore loin d'être à la hauteur…

Réactions1 réaction à cet article

Très bonne initiative que récupérer des repas non consommés. Ce devrait être obligatoire dans toutes les structures, hôpitaux, cliniques, Parlement, Sénat, Elysée pourquoi pas (car il doit y avoir beaucoup de gâchis!), entreprises, etc...

ysor | 15 janvier 2020 à 02h13 Signaler un contenu inapproprié

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