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Pétrole et gaz de schiste américains : quatre banques françaises pointées du doigt

Energie  |    |  R. Pin

Depuis l'adoption de l'Accord de Paris, quatre établissements français (la Société Générale, le Crédit Agricole, BNP Paribas et la Banque Populaire Caisse d'Épargne), ont accordé 24 milliards de dollars (soit environ 22 milliards d'euros) de financements aux pétrole et gaz de schiste nord-américains, d'après un rapport des ONG Reclaim Finance et les Amis de la Terre publié le 13 mai. Dans le détail, 5,8 milliards ont été investis dans la production, 6,6 milliards dans le transport, et 11,6 milliards dans les exportations de pétrole et gaz de schiste. L'année 2019 a été marquée par un important rebond de ces financements, avec 8,7 milliards de dollars accordés durant cette seule année.

« Société Générale arrive de très loin en tête, ayant à elle seule financé le secteur pour près de 11 milliards de dollars depuis 2016 », précisent les deux associations dans un communiqué. Viennent ensuite le Crédit Agricole (6 milliards), BNP Paribas (3,6 milliards) et BPCE (3,3 milliards). D'autres acteurs, comme Axa ou Rotschild & Co, totalisent également 12 milliards de dollars d'investissements « dans les entreprises les plus agressives dans le développement du secteur ».

Les grandes banques françaises investissent dans un secteur qui a fait des États-Unis le premier producteur mondial de pétrole et de gaz naturel. Mais si la production d'un puits d'hydrocarbure de schiste atteint un fort niveau dès son ouverture, elle décline ensuite très rapidement, souvent dans les premiers mois d'exploitation. Le maintien d'une production élevée nécessite donc de forer continuellement de nouveaux puits, et donc de forts investissements. Un modèle totalement remis en cause actuellement avec la crise sanitaire et les mesures de confinement décidées partout dans le monde.

« La crise du coronavirus et le krach pétrolier ont mis en évidence les risques déjà bien connus des pétrole et gaz de schiste, auxquels nos banques et investisseurs ont depuis des années fait le choix d'être surexposés. Au moment où cette industrie paraît au bord de la faillite et où l'urgence climatique exige une action immédiate, il serait complètement irresponsable que la finance française continue à miser sur son sauvetage et sur la reprise de son développement sauvage. Les acteurs financiers publics comme privés doivent, au contraire, reconnaître que ce secteur n'a pas sa place dans le monde d'après », explique Lorette Philippot, chargée de campagne Finance privée aux Amis de la Terre.

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