"J'espère convaincre le président de la République d'avancer sur la question de la recherche", a déclaré le 23 janvier sur Europe 1 le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, mettant ainsi fin à six mois de silence sur la question du gaz de schiste.
En guise de réponse à son collègue du Gouvernement, le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a rappelé ce vendredi 24 janvier "à ceux qui, sempiternellement, reviennent à la charge pour essayer de me convaincre qu'il conviendrait d'extraire encore les hydrocarbures fossiles, enserrés dans de l'argile très dure, avec des moyens impactants pour l'environnement, que non, ça n'est pas la bonne direction", selon des propos rapportés par l'AFP.
La bonne direction, c'est comme l'a dit le président de la République, tenter de réduire de 30% notre consommation d'hydrocarbures à l'horizon de 2030. La course sans fin à l'utilisation d'énergies fossiles non renouvelables ne me paraît pas être la bonne solution pour notre pays, a ajouté le ministre.
Arnaud Montebourg n'avait plus abordé publiquement la question du gaz de schiste depuis la polémique qu'il avait suscitée en juillet dernier en plaidant pour une exploitation écologique, rappelle l'AFP. Ces déclarations lui avaient valu un recadrage du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Quelques jours plus tard, François Hollande excluait toute exploration du gaz de schiste pendant sa présidence.