Selon une nouvelle enquête de l'association Générations Futures, 6 résidus de pesticides sur 10 sont des perturbateurs endocriniens. Avec ce dixième rapport de sa série baptisée Exppert, l'association veut une nouvelle fois alerter l'opinion.
En se basant sur les données publiées en juillet 2018 par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), elle a calculé que 66.849 résidus de pesticides sur les 109.843 résidus quantifiés sont des perturbateurs endocriniens suspectés. "Notre travail montre que plus de 6 résidus de pesticides sur 10 quantifiés dans l'alimentation européenne sont suspectés d'être des perturbateurs endocriniens, pour lesquels on ne peut prétendre qu'une dose sûre, sans effet, existe, et donc pour lesquels la notion de Limite Maximale en Résidus n'a pas de sens !", déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. L'association demande par conséquent de prendre en compte prioritairement ces données au niveau national et communautaire.
L'association plaide pour la disparition des substances perturbatrices endocriniennes. L'Europe a validé une définition et un guide d'identification. Reste à mettre en place un système de gestion des risques. Générations Futures interpelle tout particulièrement le gouvernement français pour finaliser une Stratégie nationale perturbateurs endocriniens à la hauteur des enjeux.