Deux nouvelles demandes de permis exclusifs de recherches de gîtes géothermiques de haute température sont mises à la consultation du public sur le site du ministère de l'Ecologie
Toutes deux sont présentées par la société Fonroche Géothermie. La première concerne le permis dit "de Cézallier" situé sur les départements du Puy-de-Dôme, du Cantal et de la Haute-Loire. La superficie couverte par ce permis est 1.044 km2. La seconde demande concerne le permis dit "de Brie", qui porte sur une zone d'une superficie de 1.164 km2 à cheval sur les départements de l'Aisne, de la Marne et de la Seine-et-Marne.
Dans les deux cas, Fonroche Géothermie a pour objectif final d'exploiter un gîte géothermique à haute température à partir d'une centrale électrique géothermique, fonctionnant sur le principe d'un "doublet géothermique". La centrale sera alimentée par un puits producteur qui exploitera, dans les zones profondes naturellement fissurées, de l'eau géothermale à une température supérieure à 150 °C. Le fluide refroidi sera réinjecté, au moyen d'un second puits, dans le réservoir exploité à une température de 60 °C. Les puits seront forés à des profondeurs estimées entre 3.500 et 5.000 mètres.
La ministre de l'Ecologie avait annoncé le 28 février dernier la signature de deux permis, l'un dans les départements du Cantal et de la Lozère, l'autre dans ceux des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, marquant ainsi sa volonté de relancer la géothermie haute température. Delphine Batho avait précisé à cette occasion que 18 demandes étaient en cours d'instruction. Quatre premières demandes de permis de recherches en Alsace avaient été soumises à la consultation du public le 7 mars dernier, suivies le 27 mars d'une demande en Drôme-Ardèche, puis le 4 avril d'une demande en Camargue.