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Déchets abandonnés : les éco-organismes donnent une nouvelle dynamique à Gestes propres

Des éco-organismes concernés par les dépôts sauvages rejoignent Gestes propres. Les projets portés par l'association qui lutte depuis cinquante ans contre les déchets abandonnés prennent une nouvelle direction, en réponse aux attentes de ces acteurs.

Déchets  |    |  P. Collet
Déchets abandonnés : les éco-organismes donnent une nouvelle dynamique à Gestes propres

Progressivement, les éco-organismes investissent Gestes propres. L'association de lutte contre les déchets abandonnés devient « le lieu de collaboration des éco-organismes », explique Jean-François Molle, le président de Gestes propres, qui rappelle que, dorénavant, avec la loi Anti-gaspillage et économie circulaire (Agec), les éco-organismes ont de nouvelles obligations en matière de prise en charge des dépôts sauvages. Cette évolution a un impact direct sur le mode d'intervention de l'association qui porte de nouveaux projets et renouvelle sa communication.

Gestes propres attend de nouveaux éco-organismes

Le renforcement des liens entre Gestes propres et les éco-organismes se mesure d'abord par le recrutement de nouveaux membres. Historiquement, l'association ne comptait que Citeo (anciennement Éco-Emaballages) dans ses rangs. La présence de l'éco-organisme de la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) d'emballages ménagers (puis des papiers graphiques, avec l'absorption d'Ecofolio en 2017) n'est pas surprenante puisque l'association est née d'une idée d'Antoine Riboud, le fondateur de Danone, qui pressentait que le développement massif des emballages plastique engendrerait une importante pollution.

L'an dernier, Alcome a rejoint Gestes propres dans la foulée de son agrément pour la filière REP des produits du tabac. Là aussi, la présence de mégots parmi les déchets abandonnés justifie cette adhésion, d'autant qu'il s'agit d'une filière REP axée sur la prévention et le nettoiement des déchets abandonnés. Cette année, c'est Ecomaison qui rejoint l'association. L'éco-organisme est agréé pour quatre filières REP couvrant les produits et matériaux de construction du bâtiment (PMCB), l'ameublement, les jouets et les articles de bricolage et de jardin. L'éco-organisme est intéressé au titre des dépôts sauvages de matelas, meubles et déchets du bâtiment, explique Dominique Mignon, sa présidente.

Gestes propres ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. L'association ambitionne que les éco-organismes des futures filières REP couvrant des produits gros pourvoyeurs de déchets abandonnés deviennent membres. Trois filières sont citées : celle couvrant les emballages de la restauration (qui concernera notamment la vente d'aliments et de boissons à emporter) ; celle couvrant les chewing-gums ; et celle couvrant les textiles sanitaires. Les deux dernières devraient contenir un important volet de lutte contre les déchets abandonnés, à l'image de la REP tabac construite autour des enjeux de lutte contre l'abandon des mégots.

Le long périple d'un mégot

La place prise par les éco-organismes se mesure aussi en termes de projets. En 2022, Gestes propres a lancé la Mission zéro déchet abandonné (Moba) en complément de ses campagnes nationales d'affichage et de distribution de sacs-poubelle. Pour l'instant, les villes de Sceaux (Hauts-de-Seine) et Fouesnant (Finistère) se sont engagées, accompagnées par la métropole du Grand-Lyon (Rhône), qui expérimente une variante appelée « Bus zéro déchet abandonné ». Ce programme, directement porté par Citeo, Alcom, l'Association des maires de France et des présidents d'Intercommunalités de France (AMF) et le ministère de la Transition écologique, cherche encore à recruter deux ou trois collectivités.

Avec ce programme, l'association poursuit quatre objectifs : comprendre les comportements in situ ; identifier des leviers d'action et de communication ; tester sur le terrain des outils de prévention ; et mesurer l'efficacité des dispositifs. Les résultats ne sont pas encore disponibles, mais de premiers enseignements se dessinent. Une enquête, menée auprès des habitants des communes participantes, montre que les personnes interrogées estiment que pour réduire les déchets abandonnés, il faut expliquer (76,5 % des interrogés, il était possible de donner plusieurs réponses), sanctionner (69,1 %) et ajouter des poubelles (68,1 %). Autre enseignement : 90 % des déchets au sol à proximité des arrêts de bus sont de petits déchets (mégots, chewing-gums, petits papiers) provenant souvent des commerces à proximité.

Enfin, la présence des éco-organismes a aussi permis le lancement d'un nouveau format de communication (directement soutenu pour les trois éco-organismes adhérents, l'AMF et le ministère de la Transition écologique). Une vidéo de près de deux minutes sensibilise au fait que 80 % des déchets marins proviennent de la terre. La vidéo (1) , diffusée notamment sur les réseaux sociaux, présente le voyage d'un mégot, depuis la ville jusqu'à l'océan. Le concept devrait être adapté sous forme de spots publicitaires télévisés et radios.

1. Accéder à la vidéo
https://www.gestespropres.com/wp-content/uploads/megot_des_villes.mp4

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