La Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E) et le cabinet de conseil en stratégie Bipe, ont dévoilé les résultats de la 7e édition de leur étude sur les services publics d'eau et d'assainissement. « Au-delà du bilan qu'il dresse sur les performances des services d'eau et d'assainissement, ce rapport sensibilise sur leur nécessaire adaptation au changement climatique », a pointé Tristan Mathieu, délégué général de la FP2E.
Il montre ainsi que les coûts moyens d'une reconnaissance de catastrophe naturelle ont augmenté ces vingt dernières années : celui d'une reconnaissance inondation a été multiplié par 2,4 et celui d'une reconnaissance sécheresse par 3,4.
Le rapport montre également que plus de 50 départements sont fréquemment concernés par des arrêtés sécheresse. « L'été 2019 a été marqué par quelques épisodes sans précédent, au cours desquels, quelques communes ont dû être alimentées par camions citernes », note la FP2E.
La fédération souligne également les effets de l'évolution contrastée de la démographie territoriale selon une diagonale nord-ouest / sud-est. « Pour les services d'eau potable et d'assainissement collectif, comme pour d'autres services de réseaux, les enjeux locaux résident dans le dimensionnement des infrastructures et, pour certains cas, dans la mutualisation de moyens, mais aussi dans la gestion quantitative de la ressource, car la population continuera d'augmenter dans des territoires en stress hydrique où des conflits d'usage vont se poser », indique-t-elle.