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Giec : Etats et scientifiques en quête d'un consensus sur les changements climatiques

Les experts du Giec et les représentants des Etats se retrouvent à Stockholm pour quatre jours d'échanges. Objectif : peaufiner le premier volet du cinquième rapport du Giec, un document qui fixera l'état des connaissances pour les sept ans à venir.

Gouvernance  |    |  P. Collet

A compter de ce 23 septembre, les membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) se réunissent pour quatre jours à Stockholm (Suède) pour conclure les travaux du premier groupe de travail (WG1) en charge d'évaluer les changements climatiques et les aspects physiques du système climatique. Ce travail, qui s'inscrit dans le cadre de la publication du cinquième rapport d'évaluation (AR5) du Giec (voir encart), vient préciser l'état des connaissances sur le climat depuis la publication du précèdent rapport en 2007.

Cette réunion arrive à l'issue de trois années dédiées à la rédaction du corps du futur rapport. Il s'agit maintenant d'achever le travail en réalisant la troisième et dernière étape d'un long processus de relectures successives apportant chacune son lot de modification : une première relecture est réalisée par des experts scientifiques, une deuxième par des experts scientifiques et des représentants des gouvernements et cette dernière relecture par les seuls représentants des gouvernements. Si les décideurs politiques prennent maintenant la main pour valider les grandes lignes qui donneront le "la" en matière de connaissance en climatologie pour les six ou sept années à venir, ils ne peuvent toutefois retenir des conclusions ou formulations qui n'auraient pas eu l'aval des scientifiques, assure le Giec.

Suite et fin en mars et avril 2014

Le Giec, créé en 1988, a publié quatre rapports d'évaluation (AR) en 1990, 1995, 2001 et 2007. Chaque rapport est composé de trois grandes parties complémentaires, qui pour ce cinquième rapport, seront publiés progressivement sur un peu plus de six mois.
Le 27 septembre, sera rendu public le premier volet qui traite des bases physiques du climat. Le deuxième grand chapitre, qui synthétise les connaissances relatives aux impacts, à l'adaptation et à la vulnérabilité, sera finalisé du 25 au 29 mars 2014 à Yokohama (Japon). Enfin, le troisième groupe de travail rendra ses conclusions sur les stratégies possibles d'atténuation des changements climatiques après une dernière réunion à Berlin (Allemagne) du 7 au 11 avril 2014.
A noter qu'un tout dernier rendez-vous attend les experts du Giec du 27 au 31 octobre 2014 à Copenhague (Danemark). Il s'agira cette fois-ci de compiler les conclusions essentielles des trois groupes pour produire le rapport de synthèse de l'AR5.
Un résumé validé à la virgule près

Outre les quelque 2.000 pages rédigées par les 850 climatologues retenus pour passer en revue des milliers de publications scientifiques, le rapport du Giec comprend un résumé technique et un résumé à l'attention des décideurs dont la vingtaine de pages reprend la quintessence du rapport. En l'occurrence, à l'issue de ces quatre jours de réunion, les membres du WG1 auront validé le contenu du résumé à l'attention des décideurs, la partie du rapport de très loin la plus connue et reprise.

Ces quelques pages destinées aux dirigeants font l'objet d'une attention toute particulière car elles seront sous le feu des projecteurs durant les années à venir. "Leur contenu fait l'objet d'une approbation à l'unanimité, ligne par ligne, mots par mots", a expliqué en amont de la réunion de Stockholm Nicolas Bériot, secrétaire général de l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc). Le Giec a reçu pas moins de 1.800 commentaires pour cette session de relecture…

Le travail est d'autant plus délicat qu'au-delà des divergences entre Etats au sujet des changements climatiques, le rapport du Giec doit permettre aux hommes politiques de prendre des décisions, sans pour autant être prescriptif. L'équilibre est parfois délicat à trouver… Il s'agit là d'"un exercice sémantique compliqué pour rendre tout acceptable", explique Jean-Charles Hourcade, directeur de chercheur en économie au CNRS, qualifiant le résultat de "politiquement correcte".

C'est pour cela que "la référence reste le rapport complet", rappelle Sylvain Mondon, chargé de mission à l'Onerc, appelant les personnes intéressées à utiliser le rapport, plutôt que la synthèse scientifique ou le résumé pour les décideurs, comme un grand dictionnaire dont on parcourt les chapitres au grès des besoins.

Changements de scénarios

Parmi les principaux changements attendus, figurent notamment des modifications du sommaire visant à mieux développer certains points. Ainsi, de onze chapitres, le rapport du WG1 passe à quatorze chapitres et introduit deux nouvelles parties abordant des thèmes pour lesquels les connaissances scientifiques restent à affiner : le rôle des nuages et des aérosols ainsi que les variations du niveau de la mer. De même, le chapitre sur les scénarios climatiques est scindé en deux afin d'appréhender les changements climatiques de court terme, en particulier sous l'angle de leur prédictibilité, et de long terme, via les engagements pris et l'irréversibilité. Enfin, le rapport inclura une annexe qui constituera un atlas de cartes homogénéisées reprenant les projections climatiques globales et régionales.

De même la construction des scénarios climatiques a été radicalement révisée. Pour les rapports précédents les scénarios étaient dérivés de données socio-économiques qui permettaient de projeter dans le futur les émissions de gaz à effet de serre. A partir de ces projections les climatologues pouvaient déterminer les concentrations futures de CO2 et les perturbations climatiques associées. Ainsi, le rapport de 2007 estimait que le scénario B1, traduisant une économie mondiale dominée par les services, entraînait une hausse de la température moyenne du Globe de l'ordre de 1,8°C entre 2000 et 2100, alors que le scénario A1FI, basé sur une forte croissance économique et un recours important aux énergies fossiles, correspondait à une hausse de la température moyenne mondiale d'environ 4°C.

Pour ce cinquième rapport, les travaux se sont basés sur des trajectoires de forçages climatiques allant de 2,6 à 8,5 watts par m2 en 2100. Ces profils constituent une base de travail commune aux spécialistes du climat à partir de laquelle les chercheurs des différents domaines peuvent travailler indépendamment les uns des autres : les modélisateurs ont pu faire fonctionner leurs modèles pour traduire ces scénarios en termes d'évolution des températures, les économistes ont pu déterminer les conditions permettant la réalisation des scénarios, etc.

Réactions9 réactions à cet article

Il n'y a pas de consensus à trouvre...il n'y a pas de discours de spécialiste à payer...La maison brûle comme a dit un responsable politique qui s est contenté d'un discours mais n a rien fait pour être reélu...tous ces politiques sont des irresponsables et lamentables lavettes; aprés moi le déluge , aucun n a le courage de mettre en oeuvre des mesures éfficaces...le peuple est bête à qui on ne peut faire pleinement confiance...seule la fête, les vacances, les loisirs et les subventions les intéressent. Il y a longtemps qu'ils ont perdu la raison...DONC IL FAUT SÉVIRE VERS POLLUTION ZÉRO QU EN DÉPLAISE AU PEUPLE...DE TOUTES FACONS, QUAND IL N Y AURA PLUS DE PETROLE, FINI LA FÊTE...ALORS PRENONS LES BONNES RESOLUTIONS AVANT QU IL NE SOIT TROP TARD...

BERTRAND | 24 septembre 2013 à 15h56 Signaler un contenu inapproprié

Bravo ! tout à fait d'accord !
Mais quand on voir que le peuple vote à 2% pour les verts, on a de quoi pleurer...ou alors faut faire autrement que par le système politique !
Le système financier ? on, boycotte tout ce qui pollue ?
OK, j'envisage d'acheter une Zoé ! J'ai du PV sur mon toit et ça me produit 2 fois ma conso... je vais virer le gaz (au revoir M. GDF...) pour du solaire + PAC , je n'achète plus chinois... etc...que puis je faire de plus ??? Le peuple a ses limites.

Roro | 24 septembre 2013 à 23h25 Signaler un contenu inapproprié

Et quand il n'y aura plus de pétrole ... on en fabriquera. Depuis le temps qu'on le sait, les industriels ont bien planché dessus.

Quand au fait de voter pour les verts ... eh bien il y a une différence entre écologie et politique. Les écologistes ne sont pas forcément de bons politiciens. (Et pourtant je suis pro environnement)
Et comme le peuple n'est pas bête il votent pour ceux qui ont le plus de bonnes propositions (les écologistes n'en n'ont que pour l'écologie et encore) il faut qu'ils soient associés fortement aux différentes gouvernances mais je ne crois pas qu'ils pourront un jour gouverner.
Enfin concernant le boycotte de ce qui pollue de ce cher roro ...
Si on boycotte ce qui pollue, on n'achète pas de Zoé, on ne met pas de panneau solaire... (ils polluent bcp à la production) Il faut penser plus global. Je ne dis pas qu'il faut polluer, je dis juste de penser plus largement.

La meilleure pollution c'est celle qu'on ne génère pas. C'est sur ce principe qu'il faut plancher.

Bonne journée

Terra | 25 septembre 2013 à 12h26 Signaler un contenu inapproprié

@roro

D’accord pour pleurer avec vous.2% de personnes c'est encore trop de personnes qui pour une élection présidentiel étaient près à nous choisir cette...je ne sais comment la nommer.
Ça fait peur vous avez raison de savoir qu'il y a des personnes qui sont capable d'avoir un raisonnement qui les amène à cette acte politique dramatique.
Bonne nouvelle il y en avait aux moins 70% qui ont été capable de ne pas tomber dans les extrêmes.

yannquirigole | 25 septembre 2013 à 12h27 Signaler un contenu inapproprié

c'est déjà pas mal roro il suffirait que plus de gens fassent comme vous,le peuple s'autolimite par son inaction c'est bien là le problème.
Quand au partie des verts je préfère me taire

lio | 25 septembre 2013 à 12h42 Signaler un contenu inapproprié

Le peuple n'est pas si bête, au moins à 80%. Quand on lit les textes en majuscules de certains excités, on se dit que tant mieux.
L'écologie n'est pas la chose des "verts", la couleur verte non plus d'ailleurs... Les moustaches de Mamère peut-être?

Albatros | 25 septembre 2013 à 15h01 Signaler un contenu inapproprié

Lutter contre le réchauffement en limitant les émissions de CO2... La seul chose qui a été réellement faite, c'est la taxe carbone, et surtout l'ouverture d'un marché d'échange mondialisé autour du carbone.
Donc pour lutter contre une catastrophe écologique, on soumet un des éléments clé de la vie sur terre (le carbone) à un marché financier complètement dérégulé. Je pense que c'est une catastrophe écologique en devenir, et une bonne aubaine pour ceux qui ont fait fortune grace au pétrole puisque ça étend leur marché à tout le carbone.
Je pense sérieusement que la solution et dans un vrai changement dans l'agriculture au niveau mondiale et pas dans une politique mondiale de limitation.

Mak | 27 septembre 2013 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié

Lutter contre le réchauffement en limitant les émissions de CO2... La seul chose qui a été réellement faite, c'est la taxe carbone, et surtout l'ouverture d'un marché d'échange mondialisé autour du carbone.
Donc pour lutter contre une catastrophe écologique, on soumet un des éléments clé de la vie sur terre (le carbone) à un marché financier complètement dérégulé. Je pense que c'est une catastrophe écologique en devenir, et une bonne aubaine pour ceux qui ont fait fortune grace au pétrole puisque ça étend leur marché à tout le carbone.
Je pense sérieusement que la solution et dans un vrai changement dans l'agriculture au niveau mondiale et pas dans une politique mondiale de limitation.

Mak | 27 septembre 2013 à 10h15 Signaler un contenu inapproprié

@ terra
J'aimerais que vous m'expliquiez en quoi la fab des modules PV pollue BEAUCOUP ! Et quelle pollution !?
C'est une grosse connerie colportée par des gens qui n'y connaissent RIEN et qui feraient mieux de bien se renseigner avant de parler !! Je suis installateur PV depuis 2009...et je suis écolo et les modules PV ont un bilan énergétique de 2 ans de prod en moyenne ... Ca veut dire que 2 ans de production électrique solaire sur le module équivaut à l'énergie qu'il a fallu pour le produire... Et le module dure plus de 30 ans (et non 10 au cas ou vous colporteriez aussi cette grosse anerie qu'on entend si souvent !) garantie 87% de puissance initiale à 30 ans chez l'allemand Centrosolar (que j'ai sur mon toit )...
Je vous rappelle aussi que la technologie cristalline (et non couche mince avec ses divers produits rare OU son tellurure de Cadmium pas franchement propre) est recyclable à 95% (cadre alu; cables cuivres, plastique, verre, cellules qu'on fond pour en refaire dans un lingot !)
Ca me gave vraiment de voir que les gens sont d'un niveau lamentable en connaissance ...faudrait qu'ils regardent un peu moins des conneries à la TV et profiter de ce temps pour se cultiver en ECOlogie !
Non le peuple n'est pas intelligent dans sa majorité.. ! On a plutôt à faire à des moutons qui braillent et qui répètent les conneries entendues sans même savoir de quoi il en retourne !
Les verts ? c'est mieux que de voter pour la G ou la D et son modèle econom. qui bouzille la terre!

Roro | 04 octobre 2013 à 19h45 Signaler un contenu inapproprié

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