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Le gobelet réutilisable s'affirme en entreprise

Avec la fin de la vaisselle jetable, les détenteurs de distributeurs de boissons vont devoir trouver une alternative aux gobelets plastiques à usage unique. Deux startups anticipent le problème grâce à des gobelets réutilisables.

TECHNIQUE  |  Déchets  |    |  C. Clicquot de Mentque
Le gobelet réutilisable s'affirme en entreprise

Quatre à cinq milliards. C'est le chiffre généralement retenu pour le nombre de gobelets jetables utilisés chaque année en France. Or 2020 marquera l'interdiction des vaisselles jetables à usage unique. Dans les entreprises et espaces collectifs, où sont placées de nombreuses machines de distribution de boissons, machines automatiques ou fontaines à eau, le sujet est prégnant. Il y a certes la possibilité du mug personnel, mais cette solution est loin de répondre aux besoins de praticité des espaces de vie communs et lieux de passage. Et le carton ne répond pas non plus à toutes les considérations techniques. D'où, en complémentarité, la solution du gobelet réutilisable promue par deux startups, chacune avec sa propre approche de gestion.

Newcy mise sur la réutilisation des gobelets

Premier exemple avec Newcy, startup bretonne qui a développé une solution de mise à disposition de gobelets en plastique dur et lavables. Une machine de collecte est ainsi mise à disposition pour récolter les gobelets après usage avant leur envoi à un établissement qui assurera le lavage. Tout l'enjeu, explique Caroline Bettan, cofondatrice de l'entreprise, est d'amener les consommateurs à réutiliser plusieurs fois le même gobelet dans la journée. L'animation autour du projet et la "gamification", avec un système de "gobelet d'or" qui peut faire gagner des produits régionaux, sont donc essentiels pour la réussite du système. Et cela marche, à en croire les statistiques enregistrées chez la vingtaine de premiers sites clients, avec en général une consommation de trois boissons par gobelet et un retour quasi-complet des gobelets dans la machine de collecte.

C'est d'ailleurs à ce taux de trois usages par gobelet lavable que l'opération peut devenir financièrement intéressante, au-delà d'un bilan carbone, lui, favorable dès le premier usage. "L'ACV du service montre un bilan environnemental favorable par rapport à toutes les autres formes de consommation, y compris le mug", souligne Caroline Bettan. Actuellement, ce service, qui nécessite la mise en place d'un partenariat logistique autour de la collecte, lavage et livraison des gobelets, est en place sur la région Bretagne et la région parisienne, mais devrait s'étendre d'ici 2020 dans toutes les grandes agglomérations françaises.

CleanCup mise sur le lavage sur place

L'autre solution également en phase commerciale est celle de CleanCup (société Ced'In), une startup implantée en région lyonnaise. L'approche de CleanCup repose sur un distributeur-collecteur de gobelets consignés. Mais la différence tient surtout au fait que la machine assure aussi le lavage des gobelets sur place. L'efficacité du lavage a été validée sur tous les types de boissons et des tests d'hygiène et sécurité sont effectués régulièrement pour garantir le bon fonctionnement du service. La robustesse des gobelets permet donc de multiples réutilisations. CleanCup estime qu'à partir de 30 lavages-réutilisations, la solution est plus écologique que l'utilisation de gobelets jetables. On comprend ainsi que la cible commerciale peut différer, pouvant plus facilement répondre aux sites de passage, avec des consommateurs occasionnels, sans forcément miser sur la réutilisation du gobelet avant sa mise au lavage.

CleanCup, qui affiche une dizaine de références à ce jour, notamment à la SNCF, cible avec sa machine les entreprises, collectivités et campus de plus de 100 personnes/jour sur le site, sachant que les sites de plus de 500 personnes obtiennent pour la plupart un retour sur investissement positif par rapport à l'existant.

On notera que pour ces deux startups, même si des retours sur investissements peuvent être atteints, l'existence d'une politique RSE chez leurs clients est aujourd'hui le premier moteur de leur activité et suffit à stimuler de très nombreuses demandes. En attendant une accélération soutenue par l'approche de la nouvelle réglementation sur la vaisselle jetable.

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