Le changement climatique pèse déjà sur l'accès et la qualité de l'eau dans les pays en voie de développement. Sécheresse, inondations… devraient aggraver la situation de nombreuses populations. Selon l'OCDE, 47 % de la population mondiale vit dans des zones qui subiront des pénuries d'eau si aucune mesure n'est prise rapidement. L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime de son côté à 100 milliards de dollars l'investissement nécessaire pour donner un accès à l'eau potable à tous.
Le financement de l'adaptation au réchauffement climatique, qui concerne notamment la ressource en eau, devrait être défini à Copenhague. Mais aujourd'hui, les pays peinent à s'engager sur cette question cruciale.
Si elle mène un combat pour l'accès à l'eau à l'échelle mondiale, l'association se penche également sur la situation française. Lors du Congrès des maires de France qui se déroule actuellement à Paris, Danielle Mitterrand a appelé à une gestion publique de l'eau sur le territoire national. '' C'est une question de droit : lʼeau est un bien commun qui ne peut être géré selon les règles du marché. Pourtant, sa gestion, sa répartition et son accès sont source dʼinégalités, de conflits, de commerce'', précise le communiqué de presse. Le prix de l'eau en France varie de 1 à 7.
Danielle Mitterrand a rappelé aux élus leur responsabilité dans la gestion de lʼeau, alors que ''60 % des communes françaises représentant 80 % des usagers soit près de 51 millions de personnes ont délégué la distribution de lʼeau aux trois grands groupes privés Veolia-CGE, Suez-Lyonnaise des Eaux ou la Saur''. Et de rappeler que ''de nombreux élus et institutions sʼengagent sur tout le territoire français, en faveur dʼune autre gestion de lʼeau, démocratique et soutenable. Paris, lʼagglomération Rouennaise, Cherbourg, Chatellerault, Castres, Venelles, Digne les Bains, Embrun, Neufchateau, Tournon, Grenoble ont fait le choix de la re-municipalisation avec des résultats incontestables : baisses de prix, amélioration nette des investissements, réduction des fuites d'eau, tarification sociale et progressive, transparence par la présence d'associations dans l'exécutif.''
Article publié le 18 novembre 2009