Les ministres en charge de l'Agriculture, du Logement et de l'Industrie ont signé, le 19 avril, un avenant au contrat stratégique de la filière bois-forêt pour « accélérer sa contribution dans la transition bas carbone ». Cette actualisation du contrat daté de 2018 s'inscrit dans la perspective du plan de relance du Gouvernement et vise trois objectifs : optimiser les puits de carbone du secteur ; soutenir les implantations industrielles et la relocalisation d'unités de transformation de bois ainsi que renforcer les compétences et optimiser le fort potentiel d'emploi du secteur.
Pour cela, le Gouvernement mise sur la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE 2020) à compter de 2022, qui valorisera le stockage du carbone et la construction bois et biosourcée. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie, a également annoncé un soutien renforcé pour les PME et les ETI à hauteur d'un million d'euros. Tandis que Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, a rappelé l'objectif de replanter 50 millions d'arbres via les 200 millions d'euros du plan de relance.
Un nouvel appel à manifestation d'intérêt pour développer le bois
Enfin, les trois ministres ont annoncé l'ouverture d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI) (1) pour le développement de produits bois et de systèmes constructifs bois innovants. Ouvert jusqu'au 13 juillet 2021, il vise à identifier l'ensemble des projets pouvant contribuer au changement d'échelle de l'offre industrielle d'éléments techniques tant de rénovation que de construction en bois. Les projets devront également concourir à l'objectif de souveraineté nationale, avec la valorisation de ressource forestière française transformée sur le territoire.
« Des propositions sont attendues aussi bien dans la phase de production industrielle du matériau bois transformé (panneaux, poutres, lamellé collé, CLT…) que dans la phase de préfabrication d'éléments constructifs en bois », précisent les ministères. L'AMI englobe les principales techniques constructives à base de bois qui sont appelées à se développer « de manière significative d'ici à 2035 avec la croissance de la demande intérieure ».