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Actu-Environnement

Gouvernement Borne II : les attributions des ministres délégués et secrétaires d'État à l'Écologie

À la suite des résultats des élections législatives et du remaniement du Gouvernement, une nouvelle équipe s'est formée autour de l'actuel ministre de l'Écologie, Christophe Béchu. Les différentes attributions de chaque membre sont parues par décret.

Gouvernance  |    |  F. Gouty
Gouvernement Borne II : les attributions des ministres délégués et secrétaires d'État à l'Écologie

Le 30 juillet, les décrets relatifs aux attributions des ministres délégués et des secrétaires d'État, attachés de près ou de loin au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, sont parus au Journal officiel. Ils résultent du remaniement du gouvernement (désormais surnommé « Borne II ») réalisé à la suite des dernières élections législatives. Pour rappel, ils concernent plus exactement trois ministres délégués et deux secrétaires d'État, directement rattachés au nouveau ministre Christophe Béchu, ainsi que le secrétaire d'État chargé de la Mer, placé auprès de la Première ministre.

Trois ministres délégués

Ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune aura pour mission de traiter toutes les « affaires relatives aux transports, à leurs infrastructures et à l'aviation civile ». Cette attribution comprend également tout ce qui a trait à la réglementation technique des véhicules, comme la question épineuse du contrôle technique des deux-roues déjà sur la table. De plus, Clément Beaune est chargé du « déploiement des véhicules propres et de leurs infrastructures de recharge ». Par ailleurs, il partage avec les services de la Première ministre la responsabilité des sujets en lien avec les ports, les transports maritimes et la marine marchande.

En tant que ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, les fonctions d'Olivier Klein s'inscrivent notamment dans la mise en œuvre de la politique de renouvellement urbain et de lutte contre l'étalement urbain. S'agissant du logement et de la construction, « il élabore les politiques relatives à l'efficacité énergétique et à la performance environnementale des bâtiments en lien avec la ministre de la transition énergétique ». Quant à Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et placée sous la double tutelle du ministère de l'Écologie et du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, elle retient tout ce qui concerne la « décentralisation et la cohésion des territoires ».

Deux secrétaires d'État

Bérangère Couillard occupe aujourd'hui les fonctions de secrétaire d'État chargée de l'Écologie. Sous ce terme assez générique se cache une multitude d'attributions. En premier lieu, la nouvelle secrétaire d'État doit mettre en œuvre les politiques « de protection et de valorisation de la nature et de la biodiversité ». Ces dernières comprennent la gestion des forêts, de la faune sauvage, de la police de la chasse et de la pêche en eau douce et la protection des paysages et des espaces (terrestres) protégés. Elle participe, en lien avec la Première ministre, à la politique relative aux aires marines protégées ainsi qu'à la protection de l'environnement et des milieux marins.

Bérangère Couillard doit également mener toutes les actions attachées aux politiques du Gouvernement sur la gestion de la ressource en eau et sur la réduction et le traitement des déchets. Par conséquent, elle représentera la France dans le cadre de futures négociations européennes et internationales sur l'eau, la biodiversité (en lien avec le pilotage de la Stratégie nationale pour la biodiversité) et l'économie circulaire.

Dernière secrétaire d'État positionnée auprès du ministre de l'Écologie, Dominique Faure est chargée de la Ruralité. En ce sens, elle doit veiller « à ce que chacun des territoires ruraux dispose des moyens de surmonter ses fragilités et de développer son potentiel en fonction de ses spécificités », notamment en matière d'urbanisme et d'aménagement foncier.

La Mer, un cas particulier

Enfin, bien que placé directement sous l'autorité d'Élisabeth Borne, Hervé Berville partage, en tant que secrétaire d'État chargé de la Mer, certaines de ses responsabilités avec celles des ministères de la Transition écologique et de la Transition énergétique. Ses attributions comportent, par exemple, la conduite de la « politique des ressources minérales et des substances de mines en mer pour laquelle il est compétent, conjointement avec le ministre de l'Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique ainsi que le ministre de la transition énergétique. »

Le nouveau secrétaire d'État est également « associé à la politique relative à la protection du littoral et aux énergies renouvelables ». Par ailleurs, Hervé Berville doit mener, pour le compte de la Première ministre, la politique relative à la gestion durable des ressources maritimes, à la protection de l'environnement et des milieux marins et à la gestion intégrée des zones côtières.

Réactions8 réactions à cet article

Un(e) ministre en charge de la mise à l'arrêt des moteurs et clim' des véhicules de fonction vides des ministres dans la cour de Matignon n'a donc pas été prévu. En voilà une belle occasion manquée !
Ce quinquennat se sera donc pas puisqu'il est tout autant allergique à la transition écologique que le précédent...

Pégase | 03 août 2022 à 14h40 Signaler un contenu inapproprié

Le recyclage des eaux usées n'est pas une idée géniale mais SIMPLEMENT une mise aux normes des villes : "aucun rejet en rivière pour ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques (cf code de l'environnement)" ... En Nouvelle Aquitaine les rejets urbains (pluies et eaux usées) représentent un volume DIX fois plus importants que les prélèvements agricoles dans les nappes l'été donc de quoi irriguer la TOTALITÉ de la SAU ... Actuellement les rejets urbains sont trop toxiques pour être exploités en agriculture donc ils sont gentiment dilués dans les rivières . Pour éviter tout risque de contamination des productions agricoles l'idéal serait d'exploiter les rejets urbains dans des champs de biomasse dédiés à l'énergie, comme au Québec avec les saules.

laurent | 04 août 2022 à 16h47 Signaler un contenu inapproprié

A Laurent : rejets urbains toxiques? A quel niveau? Quels paramètres et/ou composés? Parlez vous des rejets urbains bruts (en entrée STEU) ou traités (sortie STEU)?

nimb | 05 août 2022 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour, en effet, de nombreux pays utilisent les eaux usées traitées pour l'agriculture. En France, jusqu'ici, ce n'est pas possible.
Quand à la distinction entre eaux brutes et eaux en sorties de STEP qui ne seraient plus "toxiques", c'est à nuancer fortement:
D'une part la quantité d'eaux polluées brute qui n'arrivent pas en station est considérable. Les fuites de réseaux, les débordements des très nombreux déversoirs d'orage rejettent les eaux brutes directement dans l'environnement (fossés, ruisseaux et rivières) Dans de nombreux cas 50% de la charge polluante n'arrive pas en station. Les baignades sont polluées et on ferme les plages en urgence; 580 débordements annuels dans une rivière qui fourni l'eau potable à 200 000 habitants ne sont pas considérés comme un problème, etc.
D'autre part, une STEP urbaine ne traite généralement que la pollution organique, pas la pollution chimique. Les résidus médicamenteux, les perturbateurs endocriniens et autres polluants minéraux traversent les stations et ressortent intacts. Sans compter qu'elles éliminent et revoient dans l'atmosphère des produits très utiles à l'agriculture : carbone, azote...
Par ailleurs, les agences de l'eau ponctionnent très fortement les particuliers pour leur utilisation de l'eau alors qu'elle est quasi gratuite pour les agriculteurs peu enclins à rechercher des solutions altenatives.
Il y a encore bien du travail à faire avant de réemployer facilement ces eaux en agriculture.

SAGITTE | 18 août 2022 à 17h03 Signaler un contenu inapproprié

"[...] les agences de l'eau ponctionnent très fortement les particuliers pour leur utilisation de l'eau alors qu'elle est quasi gratuite pour les agriculteurs peu enclins à rechercher des solutions altenatives" : en effet, SAGITTE. Mais il s'agit de se demander pourquoi les agences de l'eau agissent ainsi et n'incitent ainsi pas les plus gros consommateurs et/ou pollueurs de l'eau que sont certaines exploitations agricoles à changer leurs pratiques. On dispose d'un solide élément de réponse quand on regarde de près la composition des comités de bassin : le milieu agricole intensif y est fortement représenté, auquel nombre d'élus locaux (ruraux ou urbains) politiquement tout acquis à leur cause pèsent de tout leur poids dans le même sens pour orienter les décisions prises et ainsi maintenir ce statu quo si favorable à une profession et si catastrophique pour la ressource en eau et le portefeuille du particulier / contribuable...

Pégase | 18 août 2022 à 20h46 Signaler un contenu inapproprié

@pegase : Le règlement relatif à la réutilisation de l’eau, applicable à compter du 26 juin 2023, fixe des exigences minimales uniformes en matière de qualité de l’eau applicables à la réutilisation sûre des eaux urbaines résiduaires traitées à des fins d’irrigation agricole. à partir de juin 2023 les villes vont devoir appliquer le code de l'environnement : aucun rejet en rivière pour ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques (la même loi que pour les particuliers ...) on ne va plus vendre l'eau aux agriculteurs mais la donner pour s'en débarrasser, le volume potentiel permet d'irriguer tous les champs sans prélever une seule goutte dans les nappes ... ce n'était pas fait parce que le traitement dans les stations n'était pas suffisant et que TOUT le monde fermait gentiment les yeux ...

laurent | 19 août 2022 à 18h12 Signaler un contenu inapproprié

@ laurent : si l'on en juge par le niveau des pollutions d'origine agricole des masses d'eau de surface et souterraine, les stations d'épuration d'eaux usées sont globalement l'arbre qui cachent la forêt. Car même si le niveau d'épuration des STEP d'eaux usées issues des agglomérations est toujours perfectible partout et à améliorer nettement en certains lieux, les pollutions chroniques d'origines agricole et agro-industrielle sont très au-dessus. Les nappes de Beauce, Champagne Ardennes, Picardie, etc. et les côtes bretonnes sont avant tout polluées par les excédents agricoles et cela sans progrès notable depuis des décennies, bien au contraire.

Pégase | 20 août 2022 à 12h28 Signaler un contenu inapproprié

Pégase vous tombez dans la pure démagogie, en Bretagne quand les STEP sont mises aux normes il n'y a plus d’algues vertes ! je travaille sur les sols vivants et ça fonctionne très très bien sauf quand le sol est sec ... l'activité microbiennes des sols s’arrête et les plantes meurent ! le pire ennemi du vivant et du climat c'est la sécheresse des sols, le pire ennemi de la biodiversité et de la planète c'est l'urbanisation Hors Normes !

laurent | 23 août 2022 à 09h24 Signaler un contenu inapproprié

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