Une quinzaine de militants de l'organisation, portant combinaisons, casques et masques, ont participé à cette opération, déployant des banderoles ''Non au terminal charbonnier'' ou ''Sauvez le climat''. Six activistes se sont enchaînés sur le tas de charbon devant le portail du ministère.
Selon Greenpeace, ce projet de terminal, qui doit faire prochainement l'objet d'une nouvelle enquête publique à la rentrée, devrait voir transiter jusqu'à 4 millions de tonnes de charbon par an en provenance de Colombie et à destination des centrales à charbon britanniques. La France viendrait ajouter un projet supplémentaire, en plus de la création très controversée d'une mine dans la Nièvre, à la cinquantaine de projets charbonniers prévus en Europe, déplore l'association dans un communiqué.
Greenpeace demande au ministre en charge du développement durable Jean-Louis Borloo de se prononcer dès maintenant contre ce terminal charbonnier .
L'organisation juge ce projet en incohérence totale avec les ambitions françaises en matière de lutte contre le changement climatique alors que le Président Sarkozy et son ministre d'Etat multiplient les discours incantatoires en vue des négociations internationales sur le climat, dénonce-t-elle.
Selon Greenpeace, le MEEDDAT ne se serait pas exprimé face aux demandes de l'association. Le gouvernement français ne peut pas valider un tel projet et - pour créer quelques dizaines d'emplois et réanimer le port de Cherbourg - faire entrer la France dans une ''nouvelle ère du charbon'', souligne Emilie Johann, chargée de campagne climat pour Greenpeace. Quelle sera la légitimité de la France à Copenhague si elle autorise ce projet ? Surtout quand on sait que les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de GES de 40% d'ici 2020, conclut-elle.
Article publié le 23 juin 2009