C'est le deuxième bureau que Greenpeace ouvre en Afrique, après celui de Johannesburg à la mi-novembre, et avant celui de Dakar début 2009.
A cette occasion, Greenpeace a demandé au gouvernement congolais de finaliser le processus de révision de la légalité des 156 titres d'exploitation forestière existants en toute transparence.
Selon l'organisation écologiste, 46 titres de propriété forestiers (représentant environ 7 millions d'hectares) sur 156 ont été convertis en contrats de concession et octroyés à des sociétés exploitantes, afin de parvenir à une meilleure gestion des ressources. Mais des compagnies ont déposé 88 recours auprès de la commission interministérielle en charge du processus de la revue légale.
Le Gouvernement congolais ne doit pas céder aux pressions des industriels du bois qui font tout pour décrédibiliser le processus en cours. Il est clair que leur désir est de conserver une dizaine de millions d'hectares de forêts supplémentaires acquis en toute illégalité, a déclaré dans un communiqué René Ngongo, conseiller politique de Greenpeace Afrique.
Environ 60% des 60 millions de Congolais dépendent directement ou indirectement des forêts pour leur subsistance, a rappelé Greenpeace, qui demande au gouvernement d'agir au profit des populations et de ne pas procéder à un arbitrage politique en faveur d'une industrie aujourd'hui directement responsable du pillage et de la dégradation des forêts du Congo.
Chaque année, plus de 800.000 hectares de forêts tropicales du bassin du Congo (Gabon République Démocratique du Congo, etc.) sont détruits sous la pression démographique et économique alors qu'ils abritent la plus grande partie des populations de grands singes au monde. D'après la Fondation Jane Goodall, environ 50 % de la population des grands singes a été décimée dans le Bassin du Congo en 20 ans.