La CLCV a émis différentes propositions notamment en ce qui concerne la rénovation énergétique des bâtiments existants.Sur le sujet des diagnostics énergie, il est impératif de prévoir les mesures d'accompagnement économiques pour limiter l'impact de telles mesures sur le budget des ménages, souligne la CLCV. Dans le domaine des constructions neuves et réhabilitations lourdes, la CLCV souhaite le conditionnement des aides publiques à l'investissement et la mise en place d' équipes de maîtrise d'œuvre pluralistes ''énergie – climat'' ou ''bâtiment durable'', incluant une représentation de l'expertise habitant.
La CLCV a également ajouté que la mise en place d'une Eco-pastille ne pouvait s'appliquer ''qu'à partir de l'achat d'une voiture neuve''. On ne peut pas changer les règles du jeu en cours de partie pour le parc existant. L'appliquer aux véhicules existants reviendrait à pénaliser les consommateurs les plus modestes, a expliqué l'association.
De son côté, l'association de consommateurs UFC- Que choisir qui a rendu publiques le 23 octobre ses principales positions sur les rapports qui ont émergé des six groupes de travail, a annoncé qu'elle était fermement opposée à l'augmentation des taxes sur le carburant (taxe carbone). Elle aura un impact très négatif sur le pouvoir d'achat et elle ne permettra pas de réduire les émissions de gaz à effet de serre, a expliqué l'association. Depuis 1995, les prix TTC du carburant ont augmenté de 63 % ce qui n'a pas empêché la consommation de croître de 8 %, a-t-elle poursuivi. L'UFC- Que Choisir est favorable aux solutions alternatives pour diminuer l'usage du pétrole chez le consommateur. Les propositions visant à accroître les budgets consacrés aux transports collectifs, au fret ferroviaire et à l'acquisition de moteurs économes sont soutenues par l'UFC-Que Choisir, a déclaré l'association.
Pourtant dans le même temps, Nicolas Hulot a déclaré ce mardi sur Europe 1 qu'il attendait du Grenelle qu'on donne un prix au carbone. Il a de nouveau réclamé l'instauration d'une taxe sur le carbone pour lutter contre le réchauffement climatique. On est contraint de diviser par quatre nos émissions de CO2 dans le siècle, a indiqué Nicolas Hulot.
L'animateur a également souligné qu'il existait des moyens de faire accepter la taxe carbone à la population.Elle n'est pas populaire si on ne la fait pas à pression fiscale égale, si on ne déplace pas la fiscalité du travail sur la fiscalité énergétique et environnementale, a-t-il expliqué.
* Sondage CLCV réalisé mi-septembre 2007 par MV2 Conseil via le panel de consommateurs SSI auprès d'un échantillon de 1.000 personnes.
Article publié le 23 octobre 2007