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Actu-Environnement

Grenelle de la mer : un Grenelle de plus ?

Tantôt ignorée, souvent surexploitée et régulièrement polluée, la mer a aujourd'hui droit à son Grenelle. S'il s'agit surtout d'un complément au Grenelle de l'Environnement, l'objectif est de doter le pays d'une vraie stratégie maritime à long terme.

Biodiversité  |    |  C. Seghier
   
Grenelle de la mer : un Grenelle de plus ?
© Jan Braackmann
   
Il y'a eu le Grenelle de l'environnement puis le Grenelle de l'insertion, on parle en ce moment du Grenelle de la téléphonie mobile et certains demandent au Président de la République un Grenelle de la fiscalité locale …mais aujourd'hui c'est la mer qui aura le droit à son Grenelle. C'est la mer qui sauvera la terre, a déclaré vendredi le ministre de l'Écologie Jean-Louis Borloo en lançant le Grenelle de la Mer. Forte du deuxième domaine maritime mondial, la France a une responsabilité maritime particulière, a souligné la secrétaire d'État à l'Écologie Chantal Jouanno, lors de la présentation à la presse de ce nouveau Grenelle sur une péniche à proximité du trois-mâts goélette La Boudeuse, amarrée depuis le début du mois de septembre sur le quai de Seine, en face de la Grande Bibliothèque François Mitterrand (Paris).

L'idée est de réunir autour d'une même table experts et représentants des syndicats, du patronat, de l'État et des associations, à l'instar de ce qui a été fait pour le Grenelle de l'environnement. On regardera tout. Cela va du nettoyage des plages avec les mômes aux recherches scientifiques de très haut niveau, a résumé le ministre de l'Écologie. Dans le Grenelle de l'environnement, il y avait une partie mer, mais nous avons voulu aller plus loin, mettre en réseau tous les savoirs et toutes les propositions, a-t-il commenté.

D'ici un mois, vont donc être mis en place quatre groupes de travail réunissant État, collectivités territoriales, associations et acteurs de l'économie maritime. Durant trois mois, ces groupes traiteront chacun d'un thème: le développement harmonieux du littoral, le développement d'activités maritimes compétitives et soutenables sur le plan environnemental, les métiers de la mer et l'instauration d'une nouvelle gouvernance du niveau local au niveau mondial. La participation des collectivités locales notamment maritimes est absolument indispensable, a prévenu le ministre. Le premier groupe doit permettre d'aborder notamment la prévention des pollutions et des risques industriels, l'aménagement du littoral, le développement des ports ou encore la création d'une filière de démantèlement des navires. Le deuxième groupe se déclinera autour des transports maritimes, des énergies marines renouvelables et de l'aquaculture. Le troisième groupe de travail se penchera notamment sur la formation, l'emploi (plus de 600.000 emplois sont liés directement ou indirectement au secteur maritime), la sécurité des travailleurs et le sauvetage en mer. Enfin, le quatrième groupe formulera des suggestions pour instaurer une nouvelle gouvernance aux niveaux infra-national, national, européen et mondial.

Ce Grenelle doit aboutir avant l'été à un projet de plan en vue d'une validation en comité interministériel de la mer. L'objectif est d'avoir une stratégie nationale pour la mer à cinq, dix ou même trente ans. Et Jean Louis Borloo de préciser : la mer est le monde le plus inconnu de notre sphère connue. C'est la nouvelle conquête spatiale !

Les environnementalistes ont salué la démarche mais manifesté toutefois leurs inquiétudes sur la place réservée à la pêche.

Réactions6 réactions à cet article

Des grands voiliers-écoles pour un « Erasmus marit

Excellente initiative de Jean-Louis Borloo ; d’ailleurs le gouvernement vient de lancer une étude pour évaluer les propositions d’Euroclippers qui recommande la construction de grands voiliers-écoles qui permettraient aux étudiants européens de naviguer, en équipage, le long des côtes européennes et en tour du monde :

http://euroclippers.typepad.fr/

Cet « Erasmus maritime » est aussi étudié par la Commission européenne et sa réalisation permettrait, de plus, le soutien à la construction navale européenne, le développement des échanges interrégionaux européens ainsi que celui du tourisme et de l’activité portuaire.

Jean-Charles Duboc

Jean-Charles DUBOC | 01 mars 2009 à 21h11 Signaler un contenu inapproprié
Pipeau, enfumage, et coup d'état dans l'Etat'?

Quelques questions pour le Grenelle de la mer et les européennes...

Aurait-il lieu d'être si la mer avait eu toute sa place dans le Grenelle de l'environnement et non pas un strapontin raccroché en cours de route, grâce à des initiatives locales courageuses, en Bretagne...

Qu'en est-il de l'approche écosystémique qui impose à tout Etat de n'autoriser une activité (à terre comme en mer) que conformément à son obligation de protéger le milieu marin et selon la sa politique de l'environnement.

Où est passée la directive stratégie de protection du milieu marin pilier de la politique maritime de l'Union européenne,

Il n'y en a pas grande trace dans le communiqué de l'AFP qui annonce, ni dans le dossier de presse... Grenelle de la mer, grenelle des antennes, grnelle des gestionnaires de chateau d'eau qui ont des trous dans les chaussettes et des poches percées, Grenelle des faillites ?

Pourquoi faire tant de place à une administration sectorielle sans compétence sur les questions environnementales comme cela ressort du communiqué AFP qui annonce ce Grenelle et du dossier de presse qui semble être un communiqué de presse de promotionnel de cette administration, comme si le Grenelle de la mer était l'habillage de décisions prises de dépossesion de l'administration de l'environnement au profit de l'administration des affaires maritimes gestionnaire de la pêche et des cultures marines ?

Pourtant, les deux condamnations de la France par la Cour de justice des Communautés, le 5 MARS 2009 pour sa gestion illégale du thon rouge fait suite à une autre condamnation en 2005 et révèle la continuation des mêmes pratiques...

De même toute la lumière gagnerait à être faite sur les causes réelles (biologiques, mais aussi administratives et politiciennes) de la mortalité des huîtres pendant l'été 2008 et l'absence d'étude d'impact conforme au droit européen et à la loi sur l'eau pour la conchyliculture et l'ostréiculture...

Surprenants donc le communiqué AFP et le dossier de presse du MEEDDAT du 27 02 2009 : n'est-il pas dangereux de confier une judicieuse ambition maritime forcément d'abord environnementale à une administration dirigée par un corps qui ne s'est pas distingué pour son souci de la protection de l'environnement et de la ressources pour la seule pêche qu'il a en responsabilité ?

Veut-on une politique maritime gérée comme la pêche ?

L'administration des pêches - ervices centraux et déconcentrés - s'est distinguée pour ses coûts elevés (73 MILLIONS D'EUROS d'amende pour absence de contrôles en matière de pêche en 2005); ses responsables administratifs et politiques ne peuvent pas ne pas avoir été les relais de la non application du droit communautaire, donc de l'illégalité constatée, quand elles n'ont pas fait preuve d'une culture d'éradication de tout ce (et de ceux) qui tendaient à une application saine du droit européen de la pêche ou de l'environnement ou du droit du travail maritime ?

Qu'elle est la raison d'être réelle d'un corps militaire est géré par le MEEDDAT pour des missions xclusivement civiles (alors que le statut militaire est destiné aux missions de forces armées) et sur ses budgets, avec des violations de la convention européenne des droits de l'homme, des attentats à la citoyenneté de l'union.

N'est-ce pas contraire au but d'excellence et aux ambitions européennes affichées dans ses choix de promotion et de nomination par le président de la République, réaffirmé récemment ?

N'est-ce pas de l'affichage qui consiste à faire de la communication sur des soi disant réformes par devant et le contraire par derrière ?

Donc un très bon cas concret dans la perspective du Grenelle de la mer :la nouvelle condamnation de l’administration des pêches en manquement pour défaut de contrôles et de sanctions sur la pêcheries de thon rouge, cas d’utilisation de la thonaille

La France a été condamnée, jeudi 5 mars, par la CJCE. Cette dernière a rejeté deux recours de cet Etat membre contre l'interdiction dans la CE de la pêche à la "thonaille", un filet utilisé pour la capture de thons, notamment en Méditerranée, et a condamné la France aux dépens.

La Communauté européenne a banni cette technique en 2002, au motif des dangers qu’elle représentait pour les cétacés. Mais la France n'a pas respecté cette interdiction et a tenté un contre feu, avec l’affaire C‑479/07 introduite le 5 10 2007 en vue de l’annulation du règlement du Conseil prohibant la pêche au filet maillant dérivant, poussant la Commission européenne à saisir la CJCE dans un recours en manquement le 13 12 2007 dans l’affaire C‑556/07 (motifs : pts 1, 14, 17, 19, 43 à 45).

Les deux affaires ont été jugées directement, vu la décision prise, l’avocat général entendu, de juger l’affaire sans conclusions : c’est un indice sérieux de la flagrance des faits et pratiques reprochés à la France qui s’inscrirait alors dans le prolongement de la très célèbre affaire CJCE dite POISSON SOUS TAILLE, C-304/02 du 12 Juillet 2005 qui a conduit à une amende de 73 millions d’euros (payé sur les budgets nationaux, les deniers publics – nationaux - jouant en quelque sorte le rôle de caisse de réassurance d’une pratique sectorielle structurellement défaillante impliquant l’administration), du fait des pratiques prolongées du ministère de la pêche et de ses services, et de l’absence de sanction pénale, dans des termes d’une dureté exceptionnelle.

theophilelevertige | 07 mars 2009 à 11h13 Signaler un contenu inapproprié
Plan contre le chomage

Pour nettoyer et maintenir propre l'ensemble de notre littoral, y compris les chemins des douaniers, les aires de repos sur les falaises etc, nous pouvons déjà envisager la création de milliers d'emplois, ajouter à cela la surveillance pour entraver les rejets sauvages des camping-cars...
Un gros effort sur l'éducation est aussi à prévoir dans les écoles d'enfants et créer des écoles pour les parents qui en ont bien besoin.

Requin blanc | 09 mars 2009 à 14h17 Signaler un contenu inapproprié
Re:Plan contre le chomage

Une aubaine de nouveaux emplois vert à saisir par les experts du nouveau conseil économique pour le développement durable à la recherche d’une nouvelle croissance verte.
Plus de gardes-côte, une vrai police des mers, avec au sommet une réglementation qui préserve la biodiversité marine et tout l’écosystème marin et sur le terrain des équipes de pointe, déterminées et en nombre pour éduquer et sanctionner les pollueurs,les pirates de la pêche qui ne respectent pas les quotas et autres casseurs des mers.

Océane | 10 mars 2009 à 16h01 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Plan contre le chomage

et j'ajoute aussi d'autres tâches comme le ramassage des filets dérivants, des détritus, souvent des plastiques, qui flottent en mer et finissent parfois sur les plages.
Il serait aussi interessant d'entreprendre un véritable comptage des poissons par espèces et de former les pêcheurs aux pratiques d'une pêche responsable.
Le top serait de créer un réseau de réserves marines.

Océane | 10 mars 2009 à 16h54 Signaler un contenu inapproprié
anguilles

Je suis atterré, la pêche de l'anguille est interdite sur les côtes et rivieres atlantique/manche en 2009.Qu'un poisson aussi rustique et antédéluvien puisse être menacé de disparition est pour moi un signe effrayant de recul de la vie sur cette planète, tout aussi effrayant que la disparition des abeilles, je suis vraiment inquiet pour l'avenir.Un faisceau conjugué de nuisances affaibli leur reproduction ,pêche des civelles, obstacle à la migration, mais surtout pollution ,pollution au PCB.J'ignore si le ralentissement du gulf stream participe de ce désastre ( les civelles , larves d'anguilles étant portées vers nos côtes par ce courant), si c'est le cas on peut craindre que la disparition de l'espèce soit définitive

mab78 | 14 mars 2009 à 09h13 Signaler un contenu inapproprié

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