Quinze pour cent des espèces de la flore guadeloupéenne sont menacées de disparition, selon les nouveaux résultats de la Liste rouge des espèces menacées en France, publiés par le Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), le 21 novembre. La flore vasculaire indigène de Guadeloupe compte 1 706 espèces (fougères, arbres, orchidées et autres plantes à fleurs).
« Au total, au moins cinq espèces ont déjà disparu, 256 sont menacées et 110 autres sont quasi menacées », précisent l'UICN et le MNHN.
De nombreuses pressions sont responsables de cette situation. « L'archipel présente un taux de déforestation particulièrement élevé, le plus fort de tout l'Outre-mer. Le développement urbain et agricole est en particulier responsable de la disparition progressive de nombreuses espèces des forêts de basse altitude. (...) Dans les milieux de basse altitude, au-delà de la forte pression des aménagements, certaines espèces ont fait l'objet d'une exploitation ciblée pour leurs propriétés ornementales ou médicinales ou pour leur bois ». Les bovins et caprins domestiques laissés en liberté, les prélèvements par des collectionneurs ou les activités de plein air, menacent également certaines espèces. Enfin, le développement d'espèces exotiques envahissantes accentue ces menaces.
« Afin de ne pas voir disparaître des espèces remarquables, un renforcement des protections et le déploiement d'actions ciblées apparaissent essentiels », préviennent l'UICN et le MNHN.