Défauts de matériel ou de mise en œuvre, les panneaux solaires photovoltaïques peuvent être à l'origine de départ d'incendie. Sur un bâtiment en feu, ils requièrent également le respect de consignes de sécurité par les équipes d'intervention. Dégradés par le feu, ils peuvent en effet présenter un risque pour les installateurs et les pompiers intervenant sur le site. La Direction de la Sécurité Civile (DSC) a donc élaboré un guide de bonnes pratiques (1) à destination de ces derniers avec le CEA, l'Ines, le Gimélec, le SER-Soler (2) et le soutien de l'Ademe.
Parmi les situations à risques, on relève des chocs électriques lors d'intervention sur des bâtiments équipés de modules. En présence de lumière, la tension d'une installation photovoltaïque présente des risques de choc électrique "mortel par contact direct". L'ouverture accidentelle d'un circuit PV va créer un arc électrique pouvant engendrer, en plus du choc électrique, "de graves brûlures ou un incendie", alerte le guide.
Pour intervenir en toute sécurité, il est "nécessaire" de couper le ou les raccordements au réseau côté distribution publique et de mettre hors tension la partie générateur photovoltaïque, si la tension dépasse 60 V. Ceci s'obtient soit en coupant les câbles au plus près des modules, soit "en s'assurant que des dispositions constructives ont été mises en place pour mettre hors de portée les canalisations", préconise-t-il.
Ce guide vient compléter celui publié par le bureau d'études spécialisé Transénergie à destination des installateurs (3) . Elaboré par l'association pour la normalisation électrique (UTE), le guide UTE C 15712-1 définit depuis janvier 2011 un jeu d'étiquettes permettant aux sapeurs-pompiers d'identifier un système photovoltaïque et de les informer sur les risques. L'implantation de ces étiquettes dépend du type de raccordement.