Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) souhaite que la centrale thermique guyanaise de Dégrad des Cannes soit remplacée par une centrale 100% renouvelable. La Commission Régions ultramarines du SER propose un projet "à moindre coût, basé principalement sur l'électricité photovoltaïque dont la compétitivité outre-mer n'est plus à démontrer, rapide à mettre en œuvre, qui permettra de garantir une production d'électricité équivalente et non émettrice de CO2". Cette solution s'appuierait sur des moyens de stockage "adaptés aux besoins du réseau", précise le SER, ajoutant qu'"à court terme, d'autres solutions renouvelables comme lab iomasse et la petite hydroélectricité viendraient compléter un mix électrique local".
"La loi relative à la transition énergétique a inscrit l'autonomie énergétique en 2030 comme objectif des régions ultramarines", rappelle le SER qui juge que "cette ambition impose un développement rapide des énergies renouvelables locales, mais aussi l'arrêt des nouveaux investissements en faveur des énergies fossiles importées".
A l'heure actuelle, la programmation pluriannuelle de l'énergie de Guyane, adoptée en mars 2017, prévoit de remplacer la centrale au diesel par une nouvelle centrale thermique d'une puissance de 120 mégawatts (MW) fonctionnant au fioul léger convertible au gaz naturel, associée à une centrale photovoltaïque de 10 MW. Ce projet de centrale "hybride" est porté par EDF Production électrique insulaire et a fait l'objet d'un arrêté d'autorisation d'exploiter en juin 2017. Le projet, nommé Prométhée, ne fera pas l'objet d'un débat public.