Alternatif à la promotion immobilière professionnelle, l'habitat participatif commence peu à peu à émerger en France. La loi Alur a créé deux nouvelles formes juridiques pour faciliter son développement : la coopérative d'habitants et la société d'attribution et d'autopromotion.
Normes environnementales
Le projet Mascobado est situé dans un écoquartier. La rigueur environnementale était donc de mise mais "les habitants ont voulu aller plus loin que la réglementation imposée", déclare l'architecte, Laurent Pelus. Effectivement, la réalisation a été reconnue au plus haut niveau de la démarche Bâtiment Durable Méditerranée (BDM) : "une démarche qui permet de favoriser le bioclimatisme, minimiser l'impact des matériaux, réduire les consommations d'eau et d'énergie". Seuls 225 bâtiments sont reconnus BDM en France.
Si la construction respecte largement les normes environnementales - une consommation énergétique inférieure de 20% par rapport à la RT 2012 -, les gestes du quotidien devront confirmer cette volonté de réduire les impacts sur l'environnement. "On se rend service, on n'achète pas dès qu'on a besoin de quelque chose. Si j'ai besoin de faire un trou, le voisin me prête sa perceuse, ça évite que chacun en achète une... On mutualise beaucoup d'objets, on partage les voitures. A tour de rôle, une personne accompagne tous les enfants à l'école à pied...". On aurait presque l'impression qu'il s'agit d'une communauté, d'une grande famille. Toutefois, tous les habitants insistent sur un point : chacun profite pleinement de son intimité.
Quant à la gestion des bâtiments, comme sortir les poubelles et respecter les consignes de tri, là encore, ce sont les habitants qui en ont la responsabilité, propriétaires et locataires.
Il aura fallu quatre longues années pour mener à bien ce projet mais aujourd'hui les habitants semblent ravis et fiers d'être aller jusqu'au bout. Un peu partout en France, plusieurs centaines de groupes se sont constitués pour tenter l'aventure.