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Actu-Environnement

Habitat participatif : un bon moyen de se passer de promoteurs immobiliers ?

Au cœur d'un écoquartier de Montpellier, un nouveau projet participatif d'envergure pour 23 logements a été conçu, construit et développé sans promoteur immobilier, juste par les habitants eux-mêmes ! Un des plus importants projets du genre en France. Reportage.

Reportage vidéo  |  Bâtiment  |    |  B. Clarke

Alternatif à la promotion immobilière professionnelle, l'habitat participatif commence peu à peu à émerger en France. La loi Alur a créé deux nouvelles formes juridiques pour faciliter son développement : la coopérative d'habitants et la société d'attribution et d'autopromotion.

L'objectif est de permettre à un collectif, les futurs habitants, de concevoir eux-mêmes leur logement et les espaces collectifs : jardin, terrasse, salle de réunion, de sport, de jeux, espace outillage ou encore ménager... Contrairement aux promotions standards où les espaces communs sont réduits pour optimiser le nombre de logements, ici "le but est de mieux vivre ensemble", déclare Michaël  Gerber, propriétaire d'un F4 sur le projet Mascobado de Montpellier (Hérault). L'ambition était aussi de préserver une mixité sociale et générationnelle. Pour ce faire un partenariat avec un bayeur social (Promologis) a été établi. Au final, il ressort un mélange de logements sociaux, de logements libres et de logements en accession aidée (PSLA).

Normes environnementales

Le projet Mascobado est situé dans un écoquartier. La rigueur environnementale était donc de mise mais "les habitants ont voulu aller plus loin que la réglementation imposée", déclare l'architecte, Laurent Pelus. Effectivement, la réalisation a été reconnue au plus haut niveau de la démarche Bâtiment Durable Méditerranée (BDM) : "une démarche qui permet de favoriser le bioclimatisme, minimiser l'impact des matériaux, réduire les consommations d'eau et d'énergie". Seuls 225 bâtiments sont reconnus BDM en France.

Si la construction respecte largement les normes environnementales - une consommation énergétique inférieure de 20% par rapport à la RT 2012 -, les gestes du quotidien devront confirmer cette volonté de réduire les impacts sur l'environnement. "On se rend service, on n'achète pas dès qu'on a besoin de quelque chose. Si j'ai besoin de faire un trou, le voisin me prête sa perceuse, ça évite que chacun en achète une... On mutualise beaucoup d'objets, on partage les voitures. A tour de rôle, une personne accompagne tous les enfants à l'école à pied...". On aurait presque l'impression qu'il s'agit d'une communauté, d'une grande famille. Toutefois, tous les habitants insistent sur un point : chacun profite pleinement de son intimité.

Quant à la gestion des bâtiments, comme sortir les poubelles et respecter les consignes de tri, là encore, ce sont les habitants qui en ont la responsabilité, propriétaires et locataires.

Il aura fallu quatre longues années pour mener à bien ce projet mais aujourd'hui les habitants semblent ravis et fiers d'être aller jusqu'au bout. Un peu partout en France, plusieurs centaines de groupes se sont constitués pour tenter l'aventure.

Réactions1 réaction à cet article

Bravo à Mas Cobado et Hab Fab pour ce beau projet! Nous espérons que ce type de projet essaime en France! De nombreuses initiatives émergent mais beaucoup n'aboutissent pas encore. Nous avons besoin du soutien des pouvoirs publics et de la montée en compétences de tous les acteurs professionnels. Travaillant au sein d'Habitat & Partage (http://habitatetpartage.fr!), nous travaillons à fédérer différents acteurs, à identifier les collectivités intéressées et surtout à initier des projets innovants. De beaux projets comme celui-là permettent de montrer aux collectivités l'intérêt économique, social et environnemental de tels projets. Un changement des comportements est nécessaire. Le changement est en marche.

Benjamin | 31 octobre 2016 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié

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