Les ministères en charge de l'Energie et de l'Economie ont publié mercredi 31 juillet au Journal officiel l'arrêté confirmant une augmentation des tarifs bleus d'EDF de 5% en moyenne pour les ménages à compter du jeudi 1er août 2013, conformément à ce qu'a annoncé le gouvernement le 9 juillet.
"Nécessaires à la couverture des coûts d'EDF", selon le gouvernement, cette hausse moyenne s'élève à 5% pour les tarifs bleus "résidentiels" appliqués aux particuliers et pour les tarifs bleus "professionnels". Toutefois, comme promis par le ministère de l'Energie, le coût des abonnements tarifaires bleus résidentiels de faible puissance (3 kVA et 6 kVA ) sera lui revu à la baisse pour les ménages les plus modestes. "Cela permettra de rendre moins cher le kilowattheure pour plusieurs millions de petits consommateurs", avait indiqué le ministère. Cette disposition concernerait 17 millions de sites raccordés.
Pour les tarifs jaunes, réservés aux entreprises ou aux collectivités, la hausse au 1er août 2013 est de 2,7% en moyenne. Quant aux tarifs verts appliqués aux industriels, ils présentent une évolution moyenne nulle.
Annoncés par le gouvernement, les barèmes des tarifs bleus seront à nouveau "augmentés de 5% en moyenne à compter du 1er août 2014". Ce niveau "sera ajusté en fonction de l'évolution effective des coûts sur la période tarifaire concernée", précise l'arrêté.
Dans son avis, paru simultanément à l'arrêté, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) estime que les tarifs réglementés de vente d'électricité "ne couvrent les coûts prévisionnels 2013 tels que la CRE les évalue pour aucune des trois couleurs tarifaires". Elle indiquait, dans un rapport publié début juin, que l'écart atteignait 7,4% et estimait que pour l'année 2013, la hausse nécessaire des tarifs devait se situer entre 8,6% et 9,6%.
Ces évolutions tarifaires permettent toutefois, selon la CRE, "d'améliorer substantiellement" la possibilité pour un fournisseur alternatif de proposer à un client une offre de marché compétitive par rapport aux tarifs réglementés "sur tous les grands segments de clientèle". La CRE estime également que les perspectives d'une nouvelle hausse de 5% en 2014 "contribuent à donner une meilleure visibilité aux acteurs du marché de l'énergie et aux consommateurs" et "témoignent de la volonté des pouvoirs publics d'aller vers une meilleure couverture des coûts" d'EDF.
A l'inverse de l'électricité, les tarifs réglementés du gaz de GDF Suez vont eux baisser de 0,45% en moyenne le 1er août.