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Herbiers de Posidonie : onze projets pour réduire l'impact des ancres des navires

Biodiversité  |    |  L. Radisson
Herbiers de Posidonie : onze projets pour réduire l'impact des ancres des navires

L'Office français pour la biodiversité (OFB) a dévoilé le 12 mai les onze lauréats d'un appel à projets lancé en 2020 par les services de l'État, en partenariats avec plusieurs collectivités et établissements publics (1) , en vue de réduire l'impact des ancres des navires de plaisance sur les herbiers de Posidonie. Le mouillage constitue en effet l'une des principales causes de destruction de ces écosystèmes, dont 7 670 hectares le long des côtes françaises sont identifiés comme morts.

Cinq des projets retenus sont situés en Corse : communes de Rogliano, de Saint-Florent, de Calvi, et de Coti-Chiavari, communauté d'agglomérations du Pays ajaccien. Les six autres projets sont situés en Provence-Alpes-Côte d'Azur : communes de La Ciotat, Six-Fours, Hyères, Théoule-sur-Mer, Antibes, et parc national de Port-Cros. Ces projets, qui représentent un montant global de 2,7 millions d'euros, vont être accompagnés financièrement. Ils visent à « mettre en place des zones de mouillage organisées conciliant à la fois la préservation des herbiers de Posidonie et la plaisance, en tenant compte des enjeux socio-économiques », explique l'OFB.

Cet appel à projets s'inscrit dans le cadre de politiques plus larges de préservation du milieu marin, parmi lesquelles figure la stratégie de gestion des mouillages en Méditerranée (2) . Cette stratégie, approuvée en 2019, identifie des secteurs prioritaires dans chaque département littoral pour organiser le mouillage de plaisance. Le préfet maritime de la Méditerranée a, par ailleurs, pris en juin 2019 un arrêté (3) qui fixe le cadre général du mouillage et de l'arrêt des navires sur les côtes. Ce texte « a servi de socle juridique pour l'élaboration des arrêtés locaux réglementant le mouillage sur l'ensemble du littoral », explique l'OFB.

1. Direction interrégionale de la Méditerranée (DIRM), en partenariat avec l'Office français de la biodiversité (OFB), l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse, la région Occitanie, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Office de l'environnement de la Corse2. Télécharger la stratégie de gestion des mouillages en Méditerranée
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37541-strategie-gestion-mouillage-mediterranee.pdf
3. Télécharger l'arrêté du préfet maritime de la Méditerranée
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37541-arrete-prefet-maritime-mouillage.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Cela fait plusieurs dizaines d'années que la problématique de la dégradation des herbiers sous-marins de Posidonie par les ancres de navires de plaisance (car les pros vont eux, très majoritairement, s’amarrer à quai) est posée, cela alors que tous ceux qui s'intéressent à la biologie marine savent que ces herbiers sont vitaux à l'écosystème marin. Et ce n'est qu'en 2019 que le préfet maritime a dégainé un arrêté et en 2020 que sort un appel à projet public sur le sujet...
Cette redoutable réactivité des pouvoirs publics donne une image assez fidèle de la célérité avec laquelle les enjeux écologiques sont abordés en France (car, en l'espèce, on ne peut même pas dire "traités", il faudra sans doute bien encore quelques décennies pour cela...).

Pégase | 17 mai 2021 à 22h21 Signaler un contenu inapproprié

Déjà que les pêches sont limites du braconnage, si ça détruit le fond marin, vaut mieux interdire les bâteaux à l'ancre en pleine mer.
On a moins ce souci en Atlantique, d'abord posidonies j'en n'ai jamais vu, on a des goémons et algues vertes, et stationner au large quelques coups de vents peuvent rêgler le problème.

pemmore | 18 mai 2021 à 11h26 Signaler un contenu inapproprié

Sur le littoral français, les Posidonies sont en effet uniquement présentes en Méditerranée. La façade atlantique est elle peuplée de zoostères.
Mais elles aussi peuvent être sensibles aux arrachages accidentels par les ancres, même si eutrophisants et pesticides d'origine agricole sont ici en "bonne" place pour expliquer leur régression.

Pégase | 18 mai 2021 à 13h12 Signaler un contenu inapproprié

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