La demande de permis de recherche exclusif d'hydrocarbure déposée par la société Hexagon Gaz sur la zone de Brive est rejetée, annonce le quotidien La Montagne. Le préfet coordinateur donnera un avis défavorable "dans les prochains jours" et la ministre de l'Ecologie confirmera la décision à l'entreprise basée à Singapour.
"Après analyses des services du ministère, [il apparaît que l'exploration] nécessiterait de passer par la fracturation hydraulique", explique Delphine Batho pour justifier le rejet de la demande, portant sur une zone regroupant le sud de la Corrèze, le nord du Lot et une partie est de la Dordogne et visant à rechercher du gaz de schiste et/ou du gaz de houille. "La réponse de l'État est donc parfaitement claire. La porte est fermée à l'utilisation d'une telle technique", ajoute la ministre.
Doutes sur la sincérité d'Hexagon Gaz
Par ailleurs, Delphine Batho précise que "les analyses menées ont soulevé des doutes sur la sincérité de la société. Dans ce secteur, les zones de charbon se situent entre 150 et 250 mètres. L'objet de la demande portait sur des couches se situant de 750 à 1.000 mètres de profondeur, ce qui correspond à de l'exploration pour du gaz de schiste".
De même, le quotidien rapporte que l'instruction du dossier a révélé qu'il n'y avait pas sur cette zone de potentiel de gaz de houille. De plus, certains opérateurs n'ont pas fait des "retours très positifs" sur Hexagon Gaz aux services instructeurs de l'Etat.
Enfin, la ministre explique que les demandes dites du "permis de Cahors" et du "permis de Beaumont-de-Lomagne", qui avaient fait l'objet d'une commission d'information et de vigilance établie par le Conseil général de Dordogne, ont aussi essuyé un refus.