Lors de sa première conférence de presse bi-annuelle, organisée mardi 13 novembre en fin d'après midi à l'Elysée, le Président de la République a réitéré son opposition à la fracturation hydraulique pour l'exploitation des gaz de schiste mais a indiqué qu'il "prendr(ait) ses responsabilités" si une nouvelle technique apparaissait. "La recherche est possible sur d'autres techniques que celle de la fracturation hydraulique, pour l'instant cette recherche n'a pas abouti, je ne peux pas l'interdire, elle n'est pas interdite pas la loi", a précisé François Hollande. Pour rappel, le rapport Gallois sur la compétitivité de l'industrie française, remis le 5 novembre au Premier ministre, préconisait une poursuite des recherches sur les techniques d'exploitation des gaz de schiste et le lancement d'un programme européen sur ce sujet.
Sur la fiscalité environnementale, annoncée pour 2016 par Jean-Marc Ayrault au lendemain de la remise du rapport Gallois, François Hollande semble avoir fait un pas en direction des écologistes en indiquant que "les premières propositions [lui] seront remises au printemps prochain". Initialement, le groupe de travail sur la fiscalité écologique, annoncé lors de la Conférence environnementale, avait pour mission de conduire "ses travaux dans la perspective de la mise en place d'une recette d'au moins 3 milliards d'euros d'ici à 2016", avait indiqué le gouvernement.
Les ONG pas satisfaites des 6 premiers mois
Les principales ONG environnementales sont elles aussi revenues sur les 6 premiers mois de la Présidence. Si elles saluent les objectifs ambitieux en matière de rénovation thermique des bâtiments, elles dénoncent "les décisions prises sur le nucléaire, l'entêtement sur le projet de notre Dame des Landes et la révision du schéma national des infrastructures de transport non concertée avec les parties prenantes".
Autre mauvais point pour les associations : la préparation (ou plutôt l'impréparation) du débat national sur l'énergie, qui doit s'ouvrir le 20 novembre. Seule avancée depuis la Conférence environnementale selon elles : la désignation des membres du comité de pilotage, mais qui ne leur convient pas ! En revanche, la Commission nationale qui doit être l'organe démocratique du débat n'est pas mise en place, le rôle et les missions des différentes commissions ne sont pas définis, pas plus que les documents qui seront soumis au débat, le déroulement du débat public, l'implication des citoyens et des différents acteurs, la mobilisation des collectivités territoriales, les règles de communication pendant le débat…
