EDF dévoile son ambition concernant l'hydrogène décarboné. Le 13 avril dernier, l'énergéticien français a présenté son plan hydrogène, pour lequel il va consacrer entre deux et trois milliards d'euros d'investissement afin de déployer l'équivalent de trois gigawatts (GW) d'électrolyseurs dans le monde d'ici à 2030. Cet objectif s'inscrit dans le cadre de la stratégie Cap 2030 du groupe et rejoint les plans sur le solaire, la mobilité ou encore le stockage.
Grâce aux ingénieurs d'EDF Renouvelables et d'Hynamics, sa filiale spécialisée dans l'hydrogène, le groupe EDF souhaite, d'une part, développer des « nouveaux moyens d'essais comme une plateforme de tests d'électrolyseurs sur le site d'EDF Lab des Renardières », près d'Écuelles (Seine-et-Marne). Il compte, d'autre part, dès à présent, sur un « pipeline significatif d'une soixantaine de projets d'un potentiel total d'environ 1 GW ». S'agissant de l'Hexagone, « plusieurs projets industriels majeurs sont actuellement développés par Hynamics, notamment en France où les ambitions publiques sont fortes et où les dispositifs de soutien commencent à se concrétiser », souligne le groupe. EDF promet de répliquer son site pilote de production d'hydrogène (d'une capacité de 1 MW), installé à Auxerre (Yonne) depuis fin 2021, dans d'autres bassins industriels : Belfort, le Havre, Cannes et Dunkerque.
À terme, l'énergéticien souhaite nouer des partenariats avec d'autres acteurs du secteur afin d'exploiter l'hydrogène pour produire des carburants de synthèse (e-méthanol, e-ammoniac, e-kérosène) ou d'organiser sa distribution auprès d'industriels et de collectivités.