La start-up Sylfen et le Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (Liten) du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) annoncent avoir "conçu, assemblé et testé avec succès" leur démonstrateur SmartHyes.
Le démonstrateur permet de stocker les surplus de production d'énergie renouvelable, en créant de l'hydrogène par électrolyse de l'eau. Le système étant réversible, il peut recréer électricité (grâce à une pile à combustible) et chaleur (par cogénération) en consommant l'hydrogène précédemment constitué. SmartHyes est ainsi caractérisé par "un système totalement intégré" : l'unité alimentée en eau industrielle et en gaz naturel du réseau produit, comprime, stocke et réutilise son propre hydrogène.
Pour le fonctionnement du démonstrateur, Sylfen a intégré une innovation française : "un système réversible d'électrolyse de la vapeur d'eau et de pile à combustible à oxydes solides (rSOC)". Il est possible avec cette technologie "d'assurer, par un unique équipement, les fonctionnalités de trois systèmes énergétiques : électrolyseur, pile à hydrogène, cogénérateur de gaz", précise la start-up spécialisée dans le stockage et la cogénération.
"Le but de Sylfen n'est pas d'apporter l'autarcie énergétique, mais une forme d'autonomie énergétique où les bâtiments peuvent arbitrer, par le stockage, les moments de partage d'énergie avec les réseaux", explique François-Eudes Ruchon, responsable marketing.
La prochaine étape pour Sylfen est la livraison du démonstrateur "à un grand partenaire industriel". Fin 2019, l'entreprise devrait aussi livrer à Turin un système à trois modules d'une puissance supérieure à 100 KW.