Cinq ans après le déploiement de ses tous premiers flotteurs, le programme Euro-Argo publie un rapport bilan de ses premières années d'existence. Créé en 2014, ce programme a pour objectif de renforcer la contribution de l'Europe au programme international d'observation in situ des océans nommé Argo, lancé en 2000 par la Commission océanographique intergouvernementale de l'Unesco (COI) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Concrètement, ce programme contribue au déploiement dans l'océan de flotteurs profileurs autonomes, chargés de mesurer en temps réel la température et la salinité de l'océan. Les données, disponibles en libre accès, sont ensuite utilisées par des équipes scientifiques afin de mieux comprendre l'océan et d'évaluer les conséquences du dérèglement climatique sur son fonctionnement (variation du niveau de la mer, perturbation des courants océaniques, acidification…). En moyenne, ces flotteurs ont une durée de vie de quatre ans, et peuvent transmettre les informations récoltées en moins de douze heures.
À la conquête de nouvelles données
En cinq ans, le programme Euro-Argo a atteint son objectif principal : déployer 25 % des 4 000 flotteurs du réseau international Argo actuellement en service. Le programme Euro-Argo a ainsi contribué, de manière significative, à la collecte internationale de données. À titre d'exemple, les flotteurs européens représentent l'intégralité de la flotte déployée au sein des mers Noire, Méditerranéenne et Baltique, 92 % de celle des mers nordiques, 79 % des mers caribéennes et 52 % de l'océan Atlantique. Ils sont également présents de manière plus réduite dans les mers du Sud, ainsi que dans les océans Pacifique et Indien.
Fort de cette première réussite, le réseau européen espère désormais poursuivre le déploiement, dans les cinq années à venir, de nouvelles générations de flotteurs : les flotteurs DEEP, qui peuvent récolter des données jusqu'à 6 000 mètres de profondeur, et les flotteurs BGC, qui permettent de mesurer des paramètres biogéochimiques, telles que la radiométrie, le pH, ou encore la quantité de particules en suspension, d'oxygène, de chlorophylle et de nitrates dans l'océan. Le programme Euro-Argo espère également poursuivre l'exploration de zones méconnues, notamment au niveau des pôles, afin de mieux comprendre, et donc de protéger, ces régions particulièrement affectées par le dérèglement climatique.
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