Mardi, à l'issue des deux jours d'audiance
Dans son réquisitoire, le procureur de la République a évoqué une usine d'incinération "en surproduction, ancienne, mal conçue, montée à la va-vite, dont les deux éléments essentiels, le four et la cheminée, sont défectueux", rapporte Le Dauphiné.
Il a donc requis une amende de 200.000 euros à l'encontre de Novergie Centre-Est, la filiale de Suez-Environnement qui gérait l'incinérateur fermé en 2001 suite à des émissions de dioxines supérieures au maximum autorisé. Cette amende est réclamée pour défaut d'autorisation d'exploitation d'un site soumis à la législation des Installations classées protection de l'environnement (ICPE).
Le Simigeda, grand absent du procès
Aussi bien les prévenus que les parties civiles ont déploré l'absence de certains responsables de l'époque devant le tribunal. Il s'agit tout particulièrement du Syndicat intercommunal mixte de gestion des déchets du secteur d'Albertville (Simigeda) et d'Albert Gibello, ancien maire d'Albertville et ancien président du Simigeda. En effet, le Syndicat a été dissout fin 2009, pour être remplacé en janvier 2010 par une structure plus large, Savoie déchets.
Le procureur a dit "comprendre [l'] amertume" des riverains qui constatent l'absence du Syndicat. Pour l'Association citoyenne de lutte active contre les pollutions (Acalp), qui est à l'origine du procès et regroupe des riverains du site, le procès est une "mascarade". Enfin, l'avocat de Novergie Centre-Est, a annoncé avoir porté plainte, à l'encontre du Simigeda, pour entrave à la justice et organisation frauduleuse d'insolvabilité.