La Commission européenne vient de publier un nouveau cadre suivi de l'économie circulaire. Les résultats ne sont pas bons : « des progrès plus rapides sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l'UE en matière d'efficacité des ressources », déplore l'exécutif européen, qui pointe les lacunes européennes concernant plusieurs points clés. Ce suivi prend la forme d'un jeu de données compilées par Eurostat.
Pour atteindre ses objectifs, l'Union européenne (UE) doit d'abord réaliser des efforts en matière de réduction de la consommation de matériaux. Le cadre de suivi révisé pour l'économie circulaire inclut de nouveaux indicateurs, tels que l'empreinte matérielle et de la consommation, et la productivité des ressources. Ainsi, l'empreinte matérielle, qui mesure la consommation de matière par habitant, est passée de 18,5 tonnes par habitant (t/hab) en 2008 à 14,8 t/hab en 2010. Mais depuis dix ans, elle n'a quasiment plus reculé et reste à 13,7 t/hab en 2020. Même constat pour la productivité des ressources obtenue en divisant le produit intérieur brut par la consommation intérieure de matières. Cet indicateur est passé de 100 en 2000 à 135,5 en 2020.
En matière de prévention des déchets, les statistiques sont là encore du même ordre. Depuis 20 ans, la production de déchets par habitant est restée désespérément stable autour de 5 000 t/hab (jamais plus de 5 235 t/hab et jamais moins de 4 813 t/hab). Hors déchets minéraux, la production de déchets rapportée au PIB a légèrement baissé, passant de 76 kg à 65 kg pour 1 000 euros de PIB. Deux autres données édifiantes : la production de déchets d'emballages par habitant a augmenté de 158,3 kg en 2005 à 177,9 kg en 2020 et la production de déchets d'emballages en plastique est passée de 28,2 kg en 2005 à 34,6 kg en 2020.