Produire du bioéthanol de seconde génération grâce à l'industrie papetière : c'est l'objet de la thèse de Jérémy Boucher, soutenue le 16 juin 2014 à Grenoble INP-Pagora. L'idée ? Valoriser un des sous-produits, aujourd'hui brûlé à l'issue du process des usines de pâtes à papier : l'hémicellulose de résineux. Le bois est en effet constitué de lignine, de cellulose, et d'hémicellulose.
Les principales hémicelluloses de résineux sont des molécules composées de sucres : les galactoglucomannanes (GGM). Ces polymères présentent la particularité qu'une fois individualisés, ils s'avèrent fermentescibles en éthanol.
La thèse développe donc un procédé permettant d'extraire les hémicelluloses en amont du procédé de fabrication de la pâte (procédé kraft), de les hydrolyser sous forme de monomères puis de les fermenter en éthanol.
L'extraction des GGM, selon les travaux de Jérémy Boucher, semble plus efficace avec deux procédés effectués en milieu acide, l'autohydrolyse (extraction avec de l'eau à haute température) et l'hydrolyse acide (avec acide sulfurique).
Une fermentation avec différentes souches de levure Saccharomyces cerevisiae a été testée. Au final, un procédé complet a pu ainsi être mis au point et optimisé en tenant compte des contraintes industrielles.
