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Actu-Environnement

Nouvelle France industrielle : le plan "Industries du bois" est lancé

La France exporte son bois et importe les produits finis. Le plan lancé par Arnaud Montebourg veut mettre fin à ce paradoxe en permettant la construction d'immeubles en bois de grande hauteur.

Biodiversité  |    |  L. Radisson

Le comité de pilotage de la Nouvelle France industrielle a validé le 18 juin cinq nouvelles feuilles de route des 34 plans prévus par ce programme lancé en septembre 2013 par François Hollande et Arnaud Montebourg. Outre le plan "Rénovation thermique des bâtiment" figure parmi ceux-ci le plan dédié aux "Industries du bois". Un point d'étape en avait été présenté en mars.

"L'objet fédérateur du plan est la construction en bois d'immeubles de grande hauteur. Les industriels vont développer une offre commune qui n'existe pas encore. Et, pour amorcer ce marché innovant, la puissance publique actionnera la commande publique et les leviers réglementaires nécessaires", annonce le ministre de l'Economie.

Plus de 6 milliards d'euros de déficit

La France représente la troisième surface forestière d'Europe mais fait face à un paradoxe. "Nous exportons notre bois fraîchement sorti de nos forêts et importons les produits finis à plus forte valeur ajoutée. Résultat : un poste déficitaire de plus de 6 milliards d'euros par an dans notre balance commerciale", relève l'équipe du plan chapeautée par Franck Mathis, PDG de Mathis SA spécialiste de la construction bois et du lamellé-collé, et Dominique Weber, PDG de Weber Industries fabricant et distributeur de meubles.

Le plan vise à corriger ce déséquilibre. Comment ? En réimplantant sur le territoire national les activités de transformation et en accélérant l'industrialisation de l'offre. "Le bois de France, transformé en France, fournira ainsi matériaux de construction, biens de consommation et énergie, tout en représentant un potentiel pouvant aller jusqu'à 60.000 emplois nouveaux notamment dans les zones rurales", estime le ministère de l'Economie.

Pour mobiliser les différentes parties prenantes, la feuille de route prévoit un projet fédérateur : la construction d'un immeuble en bois de 30 étages en 2030. D'ici 2017, le plan fixe comme objectif intermédiaire la construction de cinq à dix immeubles de moyenne hauteur (7 à 15 étages).

Amorcer le marché par la commande publique

"La commande publique et des mesures de simplification réglementaire seront actionnées pour amorcer le marché. Ces premiers débouchés permettront à l'offre française de se constituer pour ensuite se lancer à l'international", explique le ministère de l'Economie.

Pour cela, le plan prévoit plusieurs actions. Dès le second semestre 2014 sont planifiés la réalisation d'un état des marchés pour les immeubles en bois, un benchmarking des solutions techniques existantes et des dispositions réglementaires applicables aux immeubles de grande hauteur (IGH) dans le monde, ainsi que la définition et le test de solutions techniques. Sur la même période, il est prévu de disposer d'une "offre compétitive française (…) de plus de 15 niveaux avec des démonstrateurs ".

Une "simplification réglementaire et normative" pour lever les freins à l'offre d'IGH en bois est prévue d'ici la mi 2015. Enfin, pour amorcer le marché par la commande publique, un concours national sera organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et un appel à candidatures sera lancé pour sélectionner des collectivités prêtes à lancer deux ou trois appels à projets par an.

Réactions5 réactions à cet article

Personnellement, je n'aimerais pas être au 30è étage d'un IGH construit en bois.
D'autant plus quand je lis que l'on veut aller vers "une simplification normative et réglementaire".
Le cadrage normatif et réglementaire pour la sécurité incendie dans les IGH est primordial, alors que l'on ne vienne pas se plaindre le jour où arrivera un drame...

yd | 20 juin 2014 à 10h06 Signaler un contenu inapproprié

Comment cacher une simplification normative par un projet semblant être innovant?!

Cette simplification normative sera surtout appliquer pour les constructions "classique" : béton et ferraille!

Il est inconcevable de réaliser des construction en bois d'une telle hauteur et qui dure dans le temps. Le béton a remplacer le bois il y a de cela quelques centaines d'année car le bois est trop "fragile" aux attaques extérieurs (intempérie, tempête, insects, incendies...)

Quelle est la réelle possibilité d'exporter?
Est-ce que les pays en plein dévelloppement comme le quatar seraient pret à courrir le risque?

why not | 23 juin 2014 à 08h01 Signaler un contenu inapproprié

Les mêmes préjugés que contre l'isolation paille. Pourtant les services incendies semblent préférer ce genre de constructions car, en plus de résister étonnamment bien au feu, elles ont une combustion régulière et progressive et dégagent moins de vapeurs toxiques, 1ère cause de décès dans les incendies.

Gaet | 24 juin 2014 à 01h03 Signaler un contenu inapproprié

Avant toute chose il va falloir que les entreprises puissent mettre les salaires des employés spécialistes de la construction bois maisons passives ou écologiques à un niveau correspondant à leurs compétences et non pas au plus bas comme c' est le cas actuellement. Mon fils et ma belle fille avec leur 2 enfants dont la passion est justement la construction écolo ont quitté la France pour aller exercer dans un autre pays pour cette raison, du coup leurs salaires ont explosé vu leurs compétences... multiplié par 3 !!! Maintenant ils peuvent vivre... tout le reste n' est que du blabla.

Breizatao | 24 juin 2014 à 06h16 Signaler un contenu inapproprié

L'objectif intermédiaire a déjà été réalisé (exemple à Londres), et le suivant est déjà dans le pipe à des échéances beaucoup plus proches et construit autour d'outils industriels en place.
L'avantage compétitif de cette nouvelle déclinaison de la France industrielle sera probablement plus à termes à chercher dans la réduction des coûts logistique.

Jean-Marc ROBIN | 24 juin 2014 à 07h06 Signaler un contenu inapproprié

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