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Actu-Environnement

Énergies renouvelables : l'éolien terrestre a repris des couleurs en 2022

MAJ le 01/03/2023

Pour l'éolien terrestre, l'année 2022 surpasse les bilans des trois années précédentes. Un retour en force qui s'accompagne de résultats positifs, quoique légèrement moins spectaculaires qu'en 2021, pour le photovoltaïque et le biométhane.

Infographie  |  Energie  |    |  F. Gouty
Énergies renouvelables : l'éolien terrestre a repris des couleurs en 2022 Panorama des énergies renouvelables au 4e trimestre 2022.

En 2022, la filière solaire photovoltaïque (1) a poursuivi sa course spectaculaire. Avec près de 2,4 gigawatts (GW) raccordés en un an et malgré une révision légèrement à la baisse de l'ensemble des résultats trimestriels précédents, cela reste néanmoins en-deçà des 2,8 GW installés en 2021. Pour autant, le nombre de projets en cours d'instruction bat, quant à lui, un record et témoigne de l'attraction de la filière : plus de 62 000 installations, représentant 16,9 GW, sont actuellement en file d'attente.

La situation demeure peu ou prou la même pour le secteur du biométhane (2) . Après un bond de 56 % d'une année sur l'autre en 2021, la capacité de production française du gaz renouvelable a augmenté de « seulement » 38 % en 2022. Elle dépasse désormais de 3 GW, l'objectif fixé pour 2024 par la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Le résultat, notamment, d'avoir permis l'aboutissement d'environ une soixantaine de projets en réserve grâce à la mise en œuvre de certificats de production de biogaz (CPB) et à l'ouverture d'appels d'offres. L'électricité produite à partir de biogaz (3) continue, quant à elle, inlassablement sa stagnation : seuls 6 mégawatts (MW) de plus ont été raccordés en un an.

Enfin, l'éolien (4) , de son côté, a véritablement repris des couleurs l'année passée. Avec près de 1,5 GW raccordé à terre en 2022 (sans compter les 480 MW mis en service au large de Saint-Nazaire l'été dernier), le secteur retrouve sa santé des années 2016 à 2018. Il est néanmoins à noter que l'instruction des projets offshore semble avoir particulièrement progressé : huit des neufs dossiers en attente comportent aujourd'hui une convention de raccordement signée, une augmentation de 74 % par rapport à 2021. À noter que le service des données et études statistiques (SDES) du ministère compte un projet en moins en file d'attente par rapport au trimestre précédent. « Il s'agit d'une installation qui n'avait pas encore signé de convention de raccordement », a précisé le SDES sur une sollicitation d'Actu-Environnement. D'après RTE (également contacté par la rédaction), tout porte à croire que le projet concerné soit celui de la ferme flottante pilote de Groix-Belle-Île (Morbihan), abandonnée en novembre dernier.

1. Accéder aux statistiques du solaire au quatrième trimestre 2022
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-solaire-photovoltaique-quatrieme-trimestre-2022-0
2. Accéder aux statistiques du biométhane au quatrième trimestre 2022
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-biomethane-injecte-dans-les-reseaux-de-gaz-quatrieme-trimestre-2022-0
3. Accéder aux statistiques du biogaz au quatrième trimestre 2022
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-biogaz-pour-la-production-delectricite-quatrieme-trimestre-2022-0
4. Accéder aux statistiques de l'éolien au quatrième trimestre 2022
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-eolien-quatrieme-trimestre-2022-0

Réactions4 réactions à cet article

Chiffres qui démontrent le boum du PV , et autant en attente de raccordement , 10GW sur le réseau à cette heure 13h , cela fera 20 GW d'ici un an si le lobby nucléaire échoue dans son obstruction.
Attention le lobby , aux abois , pousse ses derniers cris avant sa fin imminente dans les blogs et tribunes libres.
Le dernier argument (rire il est vieux de 30 ans):le suivi de charge des réacteurs nucléaires ,imposé d'après ses pseudo-spécialistes par les énergies renouvelables qui dégradent la rentabilité du nucléaire:il y en a même (le Monde de l'énergie)qui veulent lever une taxe sur les renouvelables (à cause de leur intermittence, bien sûr ils ne parlent pas de prix) pour financer le nucléaire.
Rappel : le suivi de charge a été initié en 1990 (époque du tout nucléaire)pour permettre au parc de réacteurs de baisser leur charge de 30 % dans la journée :voir "suivi de charge "sur internet,l'arrivée des renouvelables n'a rien changé si ce n'est la formation des opérateurs.

Darwin | 01 mars 2023 à 14h02 Signaler un contenu inapproprié

Est-ce que quelqu'un connait le chiffre total de la consommation d'énergie en France?
J'ai, de mon côté, trouvé 2650 TWh en 2020 (site du ministère de l'environnement) si quelqu'un a mieux, je prends.... si j'additionne tous les TWh du synopsis, çà donne 70TWh de produits par ENR........ même en rajoutant l'hydraulique, on va avoir du mal à compenser le retrait charbon+gaz+pétrole+nucléaire... enfin c'est comme çà que je vois les choses.

nimb | 02 mars 2023 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour nimb,
Merci pour votre lecture et votre commentaire.

D'après les chiffres de RTE (datant de fin 2021), la consommation d'énergie finale en France était d'environ 1600 TWh avec 40% d'énergie non fossile.

Félix Gouty Félix Gouty
02 mars 2023 à 10h18
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Juste rappeler pour l'éolien que tous ces beaux moulins pathétiques ont produit entre 1 et 2 pourcent de notre consommation lors des deux périodes de froid de décembre et février (anticyclone bloqué, très faible vent du nord-est, cf. le site Eco2Mix), pour une puissance installée de l'ordre du tiers du nucléaire opérationnel, induisant un déficit de production compensé par des importations d'électricité très sale (charbon, lignite) d'Allemagne, avec la pollution de l'air qui va avec. On ne sortira de cette aberration que quand on acceptera de construire les sites de stockage nécessaires (des GWh de batteries), qui vont révéler le scandale, savoir a minima un doublement du coût réel de l'électricité intermittente. L'éolien n'est qu'une bulle financière qui appauvrit les Français.

dmg | 06 mars 2023 à 09h02 Signaler un contenu inapproprié

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