Le 4 octobre, l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) a inauguré à Colmar (Haut-Rhin), le dispositif expérimental baptisé « Phenotis », pour une viticulture « durable ». Ce dispositif est conçu pour venir en appui aux programmes de recherche et d'innovation au service d'une viticulture à « bas intrants » (produits phytosanitaires), produisant des vins « de qualité » et résiliente face au changement climatique. Le centre Inra Grand Est, basé à Colmar, conduit ces programmes de recherche. Ceux-ci portent sur la résistance de la vigne aux maladies, sur la croissance et les stades de développement de la vigne et sur la qualité de la baie de raisin, explique l'Inra. Les recherches visent aussi à développer de nouvelles stratégies de lutte contre le virus du court noué et son nématode vecteur. Trois nouvelles variétés de vigne dont « le profil aromatique se rapproche des " vins blancs du Rhin ", résistantes au mildiou et à l'oïdium, sont aujourd'hui expérimentées par l'interprofession alsacienne », ajoute l'Inra.
Phenotis associe plusieurs équipements adaptés aux recherches sur la vigne : des serres (1 000 m2) permettant la culture de la vigne du pépin au raisin, un plateau d'imagerie, un équipement d'analyse des arômes et des capteurs pour l'acquisition de données au vignoble.
Selon l'Inra, la viticulture se situe au second rang sur le marché des produits phytosanitaires, après les céréales. « La réduction de l'usage des produits phytosanitaires pour la culture de la vigne répond non seulement à un enjeu de protection de la santé humaine et de l'environnement, mais également à celui de la compétitivité de la filière. À ces enjeux s'ajoute celui de l'adaptation de la viticulture au changement climatique », souligne l'Institut.
