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Recommandations nutritionnelles : manger équilibré réduit de moitié l'impact sur l'environnement

Manger sain contribue aussi à la préservation de l'environnement. C'est ce que concluent des chercheurs de l'Inrae (1) , de l'Inserm (2) , de l'Université Sorbonne Paris Nord et de Solagro (3) , après avoir conduit une évaluation multicritère des nouvelles recommandations nutritionnelles françaises, publiée le 23 mars dans Nature Sustainability (4) .

En 2017, le Programme national nutrition santé (PNNS) a révisé ses recommandations. On connaît le fameux « mangez cinq fruits et légumes par jour ». Désormais, le PNNS recommande de diminuer la consommation de viande rouge et de charcuterie, de produits sucrés, de s'assurer d'un apport suffisant mais limité de produits laitiers, de limiter les apports d'alcool, d'augmenter la consommation d'aliments d'origine végétale (fruits et légumes, légumineuses, produits céréaliers complets) et enfin de favoriser les aliments issus de l'agriculture biologique.

Pour la première fois, ces recommandations ont pris en compte la dimension environnementale de l'alimentation. « Au-delà des conséquences pour la santé, les systèmes alimentaires actuels sont responsables de près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) et contribuent, de façon importante, à la pollution de l'eau et des sols, et à la perte de biodiversité », expliquent les scientifiques.

En se basant sur les données de 28 340 participants de l'étude de cohorte NutriNet-Santé, ils ont comparé les groupes d'individus qui suivaient les recommandations et ceux qui ne les suivaient pas ou peu. Ils ont également évalué la durabilité des recommandations de 2001 et de 2017.

« Leurs résultats montrent que les participants qui suivent (comparés à ceux qui les suivent moins) les recommandations nutritionnelles de 2017 réduisent l'impact global sur l'environnement de leur alimentation de 50 % (...). En comparaison, ceux qui suivaient les recommandations de 2001 réduisaient de seulement 25 % leur impact sur l'environnement ».

En réduisant les risques cardiovasculaires, ce régime permettrait également de prévenir 35 000 morts prématurées, soit 10 % de plus que les recommandations de 2001. « Cependant, au niveau économique, le coût de l'alimentation pour les personnes suivant le mieux les recommandations de 2017 est légèrement plus élevé (un peu moins de 1 € de coût supplémentaire par jour et par personne) ».

1. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement2. Institut national de la santé et de la recherche médicale3. Ingénierie, conseil et formation dans le secteur de l'agro-écologie4. Consulter l'article paru dans Nature sustainability
https://www.nature.com/articles/s41893-020-0495-8

Réactions10 réactions à cet article

Prioriser la consommation de végétaux a un meilleur bilan santé et environnemental que les produits carnés (notamment ultra transformés) ; la consommation de produits issus de l'AB doit être favorisée : cette validation par les résultats de chercheurs d'organismes officiels et du PNNS à ce qu'une part grandissante de consommateurs sait déjà est forcément une bonne nouvelle, surtout par les temps de désinformation qui courent.
Voyons maintenant comment le ministère de l'agriculture et la FNSEA vont tenter de noyer le poisson et discréditer des faits d'une limpidité aveuglante et surtout très dérangeante pour eux...

Pégase | 25 mars 2020 à 12h44 Signaler un contenu inapproprié

Face aux écologistes évangélistes sauveur de la planète le péché de chair animale, est il un argument écologique ?
En dehors de la propagande qui consiste à dire qu'il faudrait 100 000 litres d'eau et 20 kg de blé pour produire 1 kg de viande, un bœuf moyen, élevé à l'herbe pendant 500 jours avant de partir à l'abattoir, génère 125 kilos de viande nette en buvant 50 litres d'eau par jour.
Bien sur les évangélistes oublient de mentonnier que en plus de la nourriture les animaux fournissent une quantité substantielle de cuir, laine, graisse, sang et os ensuite exploités dans un tas de processus allant entre autre à la production d'engrais pour l'agriculture biologique.
Quand a la production de co2 par l’élevage il s'agit la aussi d'une propagande. En effet les études montrent que dans les pays développés l'élevage traditionnel s'autorégule grâce au maintient des praires permanentes qui absorbent quasiment autant de CO2 que n'en produisent les animaux.
Au lieu de voir l'élevage comme une menace, il serait peut-être temps d'apprécier ses vertus. La capacité à convertir des herbes non comestibles en protéines de haute qualité sous forme de viande et de lait devrait être vue comme un cadeau.
Bien sur il faut bannir l’élevage industriel et les importations et profiter des animaux domestiques pour renaturer nos régions plutôt que de prôner le retour des aurochs et autres bisons par les ensauvageurs qui rêvent d'actions boursière de compensations environnementales.

ouragan | 26 mars 2020 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

@ouragan, forcer le trait et caricaturer le contradicteur en “ennemi“ mène à une impasse et à des combats stériles…
La majorité des écologistes ne sont pas des évangélistes, des fanatiques, des véganes ou des intégristes de la cause animale. Il y en a même qui mangent de la viande ! (pas immodéremment, pas faite n'importe comment, etc.) C'est sur ce terrain-là que les points de vue peuvent converger : Oui à un élevage traditionnel respectueux des équilibres naturels, oui à des filières traçables, à une commercialisation fiabilisant le consommateur. Non aux fermes de milliers de vaches, non à l'accaparement des terres par des spéculateurs fonciers, non à la domination du marché par des multinationales de l'agro-alimentaire. Les éleveurs traditionnels ont tout à gagner à obtenir la confiance des consommateurs et le soutien des écologistes. D'ailleurs, il y en a qui n'ont pas attendu pour le faire, c'est ce qui est en cours, que ce soit dans l'organisation des filières, dans le développement de l'élevage bio ou dans la maîtrise du foncier agricole…

Basil Beck | 26 mars 2020 à 14h07 Signaler un contenu inapproprié

Je suis navré de votre réaction disons pour le moins binaire. En effet, l'élevage traditionnel auquel vous faites référence est effectivement largement positif pour notre environnement et, si dans une juste mesure, pour notre santé. D''ailleurs, les auteurs de l'étude mentionnée le soulignent largement (Solagro - Afterre 2050 notamment). L'étude ne prône d'ailleurs pas le végétarisme intégral (ou intégriste selon vous), mais bien une réduction de la part carnée dans nos régimes alimentaires pour un meilleur équilibre. Cette réduction met en avant l'élevage traditionnel dont vous parlez. Malheureusement, cet élevage est très largement minoritaire aujourd'hui en France et dans le monde et c'est l'industrie produisant de la viande qui génère tant de dégâts environnementaux, de maltraitances animales (et humaines) et de graves dommages pour la santé humaine. Nature est une référence scientifique mondialement reconnue et il est dommage que vous réagissiez de façon pour le moins agressive alors que le propos mais surtout les études scientifiques croisées abondent dans le sens qui semble (?) être le votre. A bon entendeur salut !

Nico | 27 mars 2020 à 23h41 Signaler un contenu inapproprié

@ Basil Beck et Nico : très exactement !
Mais cela relève d'une stratégie bien rodée : mettre en avant avec force agressivité le volet vertueux de l'agriculture en défiant son contradicteur de le remettre en cause, ce qu'il ne peut faire bien évidemment sauf à être accusé de mauvaise foi, a pour objectif de masquer les volets beaucoup moins reluisants de l'agriculture moderne, avec leurs cortèges de pollutions, destructions, souffrances, aberrations économiques, etc., qui eux sont inacceptables pour de plus en plus de citoyens et consommateurs. Ce stratagème produit sur le contradicteur un effet de sidération ce qui, en réunion publique, permet aux gros bras de l'agriculture productiviste de remporter la partie et de continuer à placer leurs pions. On se fait rouler dans la farine (pas bio) les 2 ou 3 premières confrontations mais ensuite, une fois la stratégie de déstabilisation assimilée, on y est mieux préparé. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'on n'est pas écoeuré par tant ces basses manoeuvres...

Pégase | 30 mars 2020 à 11h40 Signaler un contenu inapproprié

A Basil et Nico Le pastoralisme est très largement minoritaire d’autant plus qu'il est condamné systématiquement par la quasi totalité des ONG qui "défendent la nature".
La politique actuelle est de transformer les zones d'élevage traditionnel en zone protégée avec tout ce que cela implique. Pourtant ces zones sont les dernières a être quasiment intactes.
Extrait magazine Terre Sauvage page 19/ juillet 2010. Spécial anniversaire 50 ans des Parcs Nationaux : "LORS DE LEURS CRÉATIONS, ON SAVAIT QU IL Y AVAIT DES AGRICULTEURS SUR CES TERRITOIRES MAIS ON NOURRISSAIT LE SECRET ESPOIR QU 'ILS ALLAIENT DISPARAÎTRE ET QUE LA NATURE POURRAIT REPRENDRE SES DROITS".

Les parcs ont été créé dans des endroits ou la nature se porte bien. Pourquoi ne pas s'occuper de protéger ce qui doit l’être?

Pour ce qui est de la réaction de Pégase elle en dit long sur la possibilité de s'entendre avec les écologistes qui détiennent la vérité!
Élaboré par « The Economist Intelligence Unit », comprenant chercheurs, économistes et journalistes, Chaque année, un score est attribué par pays, selon une quarantaine d'indicateurs, répartis en trois catégories :
le gaspillage de l'eau et de la nourriture ;
la durabilité des méthodes agricoles : (3 rang mondial)
la gestion des problématiques nutritionnelles.
Pour la 3e année consécutive, la France est première au palmarès.
Tout cela n’empêche pas la haine contre les paysans par des écologistes français qui sont sur de détenir la vérité.

ouragan | 30 mars 2020 à 13h19 Signaler un contenu inapproprié

"Les parcs ont été créé dans des endroits ou la nature se porte bien. Pourquoi ne pas s'occuper de protéger ce qui doit l’être? " : c'est une excellente question, Ouragan. Je vous enjoins de la poser aux chambres d'agricultures, fédérations de chasse, CCI, CRPF, syndicats de propriétaires fonciers, à la grande majorité des maires et présidents d'EPCI, etc. qui freinent jusqu'alors systématiquement des quatre fers !
La création de réserves naturelles, ZNIEFF, arrêtés de biotope et autres sites Natura 2000 s'est toujours faite aux forceps, sur proposition argumentée de naturalistes aux préfets bien obligés de donner suite afin d'éviter une condamnation de la France pour manquement à ses obligations légales, exceptionnellement (histoire de confirmer la règle) par d'autres groupes constitués, tels des PNR, certaines fédérations de pêche ou même des... chasseurs (juste histoire de clouer le bec à d'autres appétits cynégétiques).

Pégase | 31 mars 2020 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

@ pégase : "La création de réserves naturelles, ZNIEFF, arrêtés de biotope et autres sites Natura 2000 s'est toujours faite aux forceps,
et pour cause " : LORS DE LEURS CRÉATIONS, ON SAVAIT QU IL Y AVAIT DES AGRICULTEURS SUR CES TERRITOIRES MAIS ON NOURRISSAIT LE SECRET ESPOIR QU 'ILS ALLAIENT DISPARAÎTRE ET QUE LA NATURE POURRAIT REPRENDRE SES DROITS".
Vous devriez vous posez des questions sur vos certitudes malsaines et totalitaires. La démocratie exige l'autonomisation des éleveurs à travers le partage des connaissances et le respect de leur consentement préalable, libre et éclairé.

ouragan | 31 mars 2020 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié

Je connais des agriculteurs, certains sont même des amis de longue date (céréaliers, éleveurs caprins). Si j'avais, comme vous m'en accusez, des certitudes malsaines et totalitaires, ils m'en auraient fait part séance tenante, les connaissant, je puis vous l'assurer ! Ce qui n'empêche nullement parfois des discussions animées mais qui se finissent toujours par un enseignement mutuel et fructueux. Je n'ai donc à ce jour aucun problème fondamental avec les agriculteurs ouverts d'esprit et ayant des pratiques progressistes, bien au contraire. Et je ne rêve pas de les voir disparaître car 1- ce sont des amis (je me répète mais cela semble nécessaire), 2- j'ai besoin d'eux pour me nourrir (et j'ai tendance à être pragmatique).
Je pense en revanche que vous avez un besoin viscéral d'inventer, de fabriquer chez l'autre de la haine afin de tout justifier à vos yeux et surtout ne pas vous remettre en cause (Basil Beck et Nico ont déjà tout dit à ce sujet). C'est tellement plus confortable.

Pégase | 31 mars 2020 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié

@pégase:
être totalitaire c'est par exemple se focaliser sur tout ce qui représente le tissu social, économique et culturel d’une population minoritaire. En l’occurrence pour vous c’est la communauté rurale.
Je vous cite : Dénigrement des chambres d'agricultures, fédérations de chasse, CCI, CRPF, syndicats de propriétaires fonciers, grande majorité des maires et présidents d'EPCI, et en général vous rajoutez les fédérations de pèche, la FNSEA et j'en passe et des meilleures. (Au passage peut être que ces organismes se conforment à ce que demande leurs adhérents ou leurs électeurs? Vous savez comme en démocratie). Ah oui vous rajoutez aussi les bistrots, parce que c’est bien connu les ruraux sont des alcolos !

Si on vous écoute tout le mal vient des ruraux obscurantistes face aux citoyens éclairés « qui eux nourrissent des espoirs secrets ».
Pourtant ne vous en déplaise, pendant le confinement les vaches continuent de péter et la pollution baisse drastiquement.
Il serait plus constructif pour sauver la planète d'exiger l’arrêt des importations massive de denrées produites sans normes par des semis esclaves et d'accepter de payer les aliments à leur juste valeur et tout rentrerait dans l’ordre. Les paysans pourraient embaucher pour désherber et ils pourraient revenir à des structures familiales.

Au fait, les réponses de Basil et Nico sont tout à fait constructives. Rares sont ceux qui connaissent les espoirs secrets des évangélistes.

ouragan | 31 mars 2020 à 23h21 Signaler un contenu inapproprié

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