En matière de prévention des risques liés au bruit, la réglementation impose aujourd'hui de ne pas dépasser une valeur limite d'exposition (VLE) fixée à 87 dB pour 8 heures. Dans le cadre d'activités bruyantes, les salariés doivent donc utiliser des protecteurs individuels contre le bruit (PICB). Or selon l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) le niveau de protection annoncé par les fabricants est surestimé et les salariés peuvent être exposés à des niveaux sonores supérieurs à la réglementation.

Cette surestimation est due aux méthodes utilisées par les fabricants. Les valeurs déclarées et mentionnées sur les emballages résultent de mesures normalisées effectuées en laboratoire dans des conditions « idéales ». Mais au travail, dans les conditions réelles d'utilisation, le niveau d'affaiblissement acoustique des PICB peut être nettement inférieur. Selon l'INRS, la différence peut atteindre de 5 à 15 dB.

L'INRS propose par conséquent une formule mathématique permettant de s'approcher du niveau de protection réel. La valeur est calculée à partir des informations fournies par le fabricant du PICB. Ces informations figurent généralement sur l'emballage.

L'institut rappelle également que la formation du salarié à l'utilisation des PICB peut faire baisser l'efficacité de l'appareil. Il faut donc tenir compte du niveau de formation des salariés pour estimé la protection réelle des équipements.