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Insertion professionnelle : les statistiques donnent raison aux jeunes étudiants en environnement

En 2017, 34 000 étudiants ont achevé leur formation en environnement. Trois ans plus tard, trois quarts d'entre eux ont un emploi. Néanmoins, selon le ministère de l'Éducation nationale, les situations sont disparates.

Infographie  |  Aménagement  |    |  F. Gouty
Insertion professionnelle : les statistiques donnent raison aux jeunes étudiants en environnement

Bien que peu nombreux, les jeunes diplômés dans le domaine de l'environnement s'en sortent plus favorablement que des étudiants formés dans d'autres disciplines. « Trois ans après la fin de leurs études, 75 % des jeunes formés en environnement ont un emploi, contre 71 % pour les jeunes issus d'autres formations », atteste le Service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique dans un nouveau rapport (1) , élaboré sur la base d'une enquête menée par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq) du ministère de l'Éducation nationale. Cependant, les modalités de leur insertion sur le marché du travail ne sont pas nécessairement enviables.

Environ 746 000 étudiants ont quitté l'enseignement supérieur à la suite de leur premier parcours post-baccalauréat (les primo-sortants), en 2016-2017. De cette « génération 2017 », ils étaient 34 000 à terminer une formation initiale dans le domaine de l'environnement, soit 4,6 %. Entre septembre 2020 et mars 2021, le Céreq a interrogé « un échantillon » de ces derniers pour dresser un bilan de leur situation professionnelle trois ans après la fin de leurs études.

Fiche d'identité d'un étudiant en environnement

Près de la moitié des étudiants en environnement se sont partagés entre deux disciplines : la protection de la nature (25 %), notamment par l'étude de la biodiversité et des milieux, et la maîtrise de l'énergie (24 %), en particulier tout ce qui touche aux énergies renouvelables. À titre de comparaison, cinq ans auparavant, la « génération 2013 » avait davantage privilégié l'aménagement du territoire (pour 19 % des étudiants en 2017). Des 34 000 primo-sortants, 72 % ont obtenu leur diplôme du premier coup (les « primo-diplômés »), contre 64 % pour la moyenne générale de la « génération 2017 ».

Pour 39 % d'entre eux, ce diplôme était d'un niveau bac +4 ou supérieur, soit bien plus que la population générale (26 %) ou dans le même domaine il y a cinq ans (24 %). Ce haut niveau d'études se reflète par ailleurs dans la nature du parcours : un étudiant en environnement sur cinq a suivi ses études en alternance ou en apprentissage, contre un sur quatre pour les autres étudiants. Néanmoins, si ces jeunes semblent avoir davantage réussi dans l'enseignement supérieur que le reste de la population étudiante, leur insertion dans le monde professionnel s'est avérée moins aisé que la moyenne.

Une insertion plus ardue mais plus réussie

« Un jeune ayant préparé un diplôme en environnement a, toutes choses égales par ailleurs (genre, niveau de diplôme, obtention du diplôme, alternance), 11 % de chance en moins qu'un jeune sortant d'un autre domaine de formation d'occuper un emploi à durée indéterminée trois ans après la sortie, 22 % de chance en moins de trouver un premier emploi en moins de deux mois, et 38 % de chance en moins de trouver un emploi en EDI (emploi à durée indéterminée) en moins de six mois », constate le SDES. Et ces statistiques s'accentuent pour les jeunes femmes, qui constituent seulement un tiers des 34 000 étudiants en environnement (contre une parité quasi-parfaite dans la population générale).

Le haut niveau de compétences et de spécialité ne facilite peut-être pas la tâche des étudiants en environnement à leur sortie de l'université ou de l'école. Paradoxalement, toujours selon le SDES, « le diplôme d'ingénieur, et dans une moindre mesure la licence professionnelle, (accélèrent) nettement l'insertion professionnelle » : ces primo-diplômés trouvent un premier emploi en 3,5 mois contre 8,2 mois pour les autres. De plus, avoir été formé en alternance favorise une insertion vers un poste de fonctionnaire ou en CDI (à 64 % contre 43 % du reste). Et viser le secteur de l'énergie semble compléter la combinaison idéale : 8,9 mois ont suffi à ces étudiants (au masculin pour 92 % d'entre eux) pour trouver un tel poste dans le domaine, contre 10,8 mois pour les autres.

Au total, au bout de trois ans après leurs études, 68 % des jeunes diplômés en environnement occupent de tels postes, relevant le salaire net moyen à 1 742 euros par mois (contre 1 600 pour les jeunes issus d'autres formations). En somme, malgré leurs déboires, les étudiants en environnement finissent statistiquement en meilleure posture que les autres. Et pourtant, signalent les jeunes sondés par le Céreq, si 85 % se disent « réalisés professionnellement », un peu plus de la moitié n'exercent finalement pas leurs compétences environnementales dans leur entreprise. ­

1. Accéder au rapport Datalab du SDES sur l'insertion des jeunes en environnement en 2020.
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2022-12/datalab_essentiel_294_insertion_environnement_decembre2022.pdf

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