Actions ''coups de poing''
Feront partie des actions ''coups de poing'' l'inspection des systèmes de gestion de la sécurité (SGS), de même que la mise en œuvre du plan de maîtrise du vieillissement des installations industrielles et canalisations à risques, dans les établissements Seveso seuil haut. ''Une priorité toute particulière devra être portée à la mise en œuvre des conclusions de la table ronde sur les risques industriels, ainsi que des plans ministériels décidés, notamment sur la maîtrise du vieillissement des installations industrielles'', confirme le ministre dans sa circulaire.
L'inspection mènera également une campagne de 150 visites d'inspection des automates programmables de sécurité (APS) qui sont de plus en plus utilisés dans les établissements à risques pour la détection d'incidents et la mise en sécurité en cas d'écart par rapport au fonctionnement normal. Elle devra également mener le même nombre d'inspections pour vérifier les plans d'urgence internes dans les établissements Seveso, notamment la cohérence entre l'organisation des moyens de secours décrite dans l'étude de dangers et son application pratique.
Figure également parmi les actions ''coups de poing'' le contrôle des nouvelles obligations des distributeurs de fluides frigorigènes fluorés, principalement la vente à des opérateurs attestés.
La dernière de ces actions porte sur les imprimeries, plus particulièrement celles grosses utilisatrices de solvants organiques. L'inspection s'attachera notamment à vérifier la présence et la conformité du plan de gestion des solvants, ainsi que le respect des valeurs limites d'émission canalisées et diffuses.
Actions prioritaires
Parmi les actions prioritaires figure la réduction des délais d'instruction des demandes d'autorisation, 70 % des demandes de nouveaux projets devant être instruites en moins d'un an. Cet objectif, déjà fixé et non tenu en 2009, est reconduit pour 2010.
En matière de risques accidentels, sont listées parmi les priorités l'appréciation de la démarche de maîtrise des risques des établissements Seveso, l'élaboration des PPRT (mener la totalité des plans à prescription et 40 % à approbation) et les canalisations de transport. Pour ces dernières, les actions porteront sur l'instruction des études de sécurité, l'examen des plans de surveillance et de maintenance, et la maîtrise de l'urbanisation.
En ce qui concerne les risques chroniques, le ministère de l'Ecologie entend achever la mise en conformité des installations avec la directive IPPC, y compris les élevages. La France a en effet été mise en demeure par la Commission européenne pour ne pas avoir mené à bien le réexamen de l'ensemble des installations IPPC existantes avant l'échéance du 30 octobre 2007 fixée par la directive.
''La mise en œuvre du deuxième plan national santé environnement (...) devra également être un axe de travail important de l'inspection avec la déclinaison de ce plan sous forme d'un plan régional santé environnement mais également avec le démarrage de l'action de croisement des établissements accueillants des populations sensibles avec les anciens sites industriels'', indique le ministre.
Dans le cadre du PNSE 2 toujours, figure également l'action de réduction des substances toxiques. L'objectif est de réduire de 30 % les émissions de six substances dans l'air et dans l'eau d'ici 2013. Ces substances sont les suivantes : benzène, HAP, PCB et dioxines, arsenic, mercure et solvants chlorés (en particulier perchloroéthylène).
Enfin, l'action de résorption des PCB est poursuivie sur 2010. La réglementation européenne impose en effet la décontamination ou l'élimination, au plus tard à la fin de cette année, des appareils contenant des PCB et des PCT à une concentration en masse supérieure à 500 ppm. La totalité des installations agréées pour la décontamination et l'élimination des appareils contaminés aux PCB fera l'objet d'une visite d'inspection.
160 inspecteurs en renfort
Pour mener à bien ces actions, le ministre indique que près de 160 postes d'inspecteurs ont été créés sur trois ans. Des engagements ont été pris pour augmenter les effectifs de l'inspection de 300 postes par redéploiement interne au sein du MEDDM entre 2008 et 2012.
''L'homogénéité d'action des services déconcentrés dans leurs missions de contrôle de l'activité industrielle et agricole constitue un élément essentiel de l'efficacité de l'Etat'', est-il rappelé aux préfets pour finir.