Selon Bruno Genty, directeur de l'ONG France nature environnement, des éco-organismes qui sensibilisent les consommateurs individuels à la réduction des déchets devraient être créés.
La semaine européenne de réduction des déchets a démarré le 17 novembre. Estimez-vous que les textes européens et français font effectivement la part belle aujourd'hui à la prévention des déchets ?
BG : La directive européenne de 1975 parlait déjà de réduction des déchets. Mais elle n'a pas été suivi d'effets. Le texte a été repris dans la loi française en 1992. La législation nationale prévoit alors que les plans départementaux de gestion des déchets doivent contenir un volet sur la prévention. De jolies phrases sont incluses dans ces plans, mais, là encore, il ne se passe quasiment rien de concret.
Un épisode non négligeable intervient en 2004. Le gouvernement sort alors son premier plan national de réduction des déchets. Il vise la réduction des sacs plastiques, des imprimés publicitaires et le développement du compostage domestique. A l'époque, tout le monde s'en est moqué. Mais, contre toute attente, il a eu des effets très concrets : les sacs plastiques ont été réduits de moitié en deux ans et aujourd'hui plusieurs millions de personnes pratiquent le compostage.
Grâce à l'action de certaines collectivités locales et d'association environnementales on est peu à peu parvenus à une prise de conscience sérieuse de la nécessité de réduire la production de déchets. Lors du Grenelle de l'environnement un cap est finalement passé : un objectif chiffré de diminution de 7 % des ordures ménagères est clairement..