Le parquet de Dunkerque a requis jusqu'à 5 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende lundi 22 septembre à l'encontre des 18 militants de Greenpeace qui s'étaient introduits dans la centrale de Gravelines.
La sanction s'avère plus importante pour les trois militants qui, outre leur intrusion, ont refusé tout prélèvement buccal destiné à établir leur ADN : aux 4 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende requis pour les 14 autres membres de l'ONG s'ajoute un mois de prison, selon l'AFP. Greenpeace a prévu de faire appel au moins pour ces trois militants.
Après l'intrusion en juillet 2013 de l'ONG sur le site nucléaire du Tricastin, des actions simultanées avaient en effet été lancées en mars 2014 dans différents pays européens. En France, 18 militants de Greenpeace (de nationalités française, allemande, danoise, britannique et canadienne) avaient été arrêtés.
Parmi ces 18 membres de l'ONG, les poursuites à l'encontre d'un Danois, ont été levées, faute d'interprète au moment de son placement en garde à vue, selon l'Agence de presse.
"Leur coup d'éclat avait pour objectif de mettre en lumière la fragilité d'un des sites atomiques les plus puissants et dangereux dans le monde, défend dans un communiqué Europe Ecologie Les Verts, construit sur un polder donc en zone inondable, sa dangerosité est renforcée par la proximité d'un terminal méthanier qui sera mis en service en 2015 ".
Pour EELV, ces militants, devraient être traités comme des lanceurs d'alerte.