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Outre l'industrie électronucléaire (62%), ces déchets ont pour origine la recherche et la défense (17% chacun), l'industrie non électronucléaire (3%) et le médical (1%) soit au total un millier de producteurs. 69% de ces déchets sont de Faible et Moyenne Activité à vie courte1 (FMA-VC), 20,1% de Très Faible Activité (TFA), 7,2% de Faible Activité à Vie Longue (FA-VL), 3,6% de Moyenne Activité à Vie Longue (MA-VL), 0,2% de Haute Activité (HA) et 0,1% « non définis ».
1.121 sites entreposent ou stockent les déchets radioactifs en France
Ces déchets sont actuellement répartis sur 1.121 sites d'entreposage et de stockage en France2. Certains déchets dits « historiques » ont été immergés en Atlantique en 1967 et 1969, sur deux sites à plus de 4.000 mètres de profondeur et dans le Pacifique entre 1967 et 1982.
D'autres déchets historiques sont stockés dans d'anciens sites miniers (19 au total). Un vingtième site est celui de l'usine de COMURHEX, à Malvési, dont les bassins contiennent des effluents liquides issus d'un traitement chimique. Des déchets sont également stockés dans des anciennes décharges (12 sites) et sous forme de buttes, remblais ou lagunes (8 sites) sans oublier 3 sites de la Polynésie française.
Les déchets plus « récents » sont stockés en surface dans les centres de l'Andra : 89.331 m3 dans le centre de stockage TFA de Morvilliers (10) et 735.278 m3 dans le centre de stockage FMA-VC à Soulaines-Dhuys (10).
Les autres volumes sont entreposés le plus généralement sur leur site de production en attente de stockage ou de l'ouverture de nouveaux centres. C'est le cas des 41.757 m3 de déchets de Moyenne activité à vie longue et des 2.293 m3 de déchets de Haute activité pour lesquels un projet de centre de stockage profond (à 500 mètres) est à l'étude pour une mise en service prévue en 2025. Les déchets HA MA-VL sont issus du retraitement des assemblages de combustibles usés en sortie des réacteurs à eau pressurisée. Ils représentent un faible volume mais une très grande radioactivité. Une zone de 200 km2 autour du laboratoire de Bure (55) pourrait accueillir ce centre de stockage. En attendant ces déchets sont stockés sur les sites de La Hague, Marcoule et Cadarache.
Enfin 82.536 m3 de déchets FA-VL attendent leur centre de stockage à faible profondeur (entre 15 et 200 mètres) en cours d'étude avec une mise en service prévue vers 2019. Deux communes ont récemment été identifiées comme étant susceptibles d'accueillir ce centre : Auxon et de Pars-lès-Chavange (10). Dans l'attente, 11 sites les entreposent3.
Et les volumes vont continuer d'augmenter. L'Andra fonde des hypothèses propres à chaque secteur d'activité susceptible d'engendrer des déchets radioactifs afin d'établir des prévisions sur les volumes à venir. D'ici 2030, l'inventaire prévoit un volume total d'environ 2.250.000 m3 de déchets. Les volumes de déchets de Faible et moyenne activité à vie courte vont augmenter de 27%, les déchets de Faible activité à vie longue de 39%, les déchets de Moyenne activité à vie longue de 12,5% et les déchets de Haute activité de 60%. Mais ce sont surtout les volumes de déchets de Très faible activité qui vont voir leur volume tripler d'ici 2030 pour atteindre 869.311 m3.