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L'Irena estime que toutes les énergies renouvelables seront compétitives face aux fossiles en 2020

Les coûts de production de l'éolien et du photovoltaïque devraient encore baisser pour atteindre 0,03 à 0,10 $/kWh, estime l'Agence internationale des énergies renouvelables. A ces prix, ils deviennent compétitifs face aux énergies fossiles.

Energie  |    |  P. Collet
Environnement & Technique N°377
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°377
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D'ici 2020, toutes les technologies de production d'électricité à partir des énergies renouvelables actuellement commercialisées devraient se situer dans la fourchette de coûts des centrales fossiles. En outre, la plupart des technologies renouvelables devraient être dans le bas de la fourchette des énergies fossiles (1) , voire en dessous de celle-ci. Telle est l'une des principales conclusion d'une étude publiée par l'Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), à l'occasion de sa 8ème assemblée générale qui réunit les délégués de 150 pays à Abu Dhabi (Emirats arabes unis) ce samedi 13 janvier 2018. Selon le panorama 2017 des coûts de production des énergies renouvelables, l'éolien et le solaire devraient afficher des coûts compris entre 0,03 et 0,10 dollars par kilowattheures ($/kWh). Les énergies fossiles devraient afficher des coûts compris entre 0,05 et 0,17 $/kWh. L'Agence voit dans cette évolution "un véritable changement de paradigme dans la compétitivité des différentes options de production d'électricité".

Les meilleurs projets atteignent 0,03 $/kWh

En 2017, les coûts moyens pondérés globaux de l'éolien terrestre et du photovoltaïque ont atteint respectivement 0,06 $/kWh et 0,10 $/kWh. Par ailleurs, certains résultats d'enchères récentes suggérent que les projets futurs seront significativement inférieurs à ces moyennes : "les prix record des enchères solaires photovoltaïques à Dubaï, au Mexique, au Pérou, au Chili, à Abou Dhabi et en Arabie Saoudite en 2016 et 2017 confirment que le coût actualisé de l'énergie peut être réduit à 0,03 $/kWh à partir de 2018", explique l'Irena. Le même niveau de prix a été atteint par des projets éoliens au Brésil, au Canada, en Allemagne, en Inde, au Mexique et au Maroc.

La chute des prix devrait se poursuivre. L'Irena estime que pour chaque doublement de la capacité mondiale installée, les coûts baissent de 14% pour l'éolien offshore, 21% pour l'éolien terrestre, 30% pour le solaire à concentration et 35% pour le photovoltaïque.

Du côté de l'éolien, les coûts de production ont diminué d'environ un quart depuis 2010 et "des éoliennes terrestres sont maintenant régulièrement mises en service pour 0,04 $/kWh". Sur la base des derniers coûts affichés, l'Irena anticipe que les installations terrestres atteignent des coûts moyens pondérés globaux de 0,05 $/kWh en 2020. L'éolien en mer reste plus onéreux, avec des prix affichés de l'ordre de 0,14 $/kWh pour les parcs construits en 2017. Mais les résultats des enchères "suggèrent que l'énergie éolienne offshore fourniraient de l'électricité entre 0,06 et 0,10 $/kWh d'ici 2020".

La chute des coûts de l'électricité solaire est plus rapide encore : moins 73% depuis 2010. Cette baisse s'explique en particulier par la chute de 81% du prix des modules photovoltaïques sur la période. Reste toutefois que le coût du photovoltaïque est encore de l'ordre de 0,10 $/kWh. Mais l'Agence anticipe une nouvelle baisse de près de moitié d'ici 2020, ce qui devrait permettre de positionner le coût du solaire aux alentours de 0,06 $/kWh. Du côté des centrales solaires à concentration, les coûts de production sont actuellement de 0,22 $/kWh. En 2020, ils devraient être du même ordre que ceux des parcs éoliens en mer les plus compétitifs (entre 0,06 et 0,10 $/kWh en 2020).

1. Télécharger l'étude 2017 de l'Irena sur les coûts des renouvelables
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-30451-irena-couts-renouvelables.pdf

Réactions3 réactions à cet article

Les coûts des matériels, panneaux photovoltaïques et autres, vont fortement baisser à l'horizon de 2020: bonne nouvelle, mais à qui ceci va-t-il profiter? Aux entreprises asiatiques qui les produisent? à celles qui leur vendent les machines outils qui permettent ces progrès ?
En Europe et notamment en France, ces baisses attendues devraient motiver à accélérer l'électrification de tout ce qui peut l'être, dans l'industrie, les mobilités (il n'y a pas que la voiture électrique : n'oublions pas train, tram, tramtrain, métro, VAE,...), le résidentiel/tertiaire,... Le numérique est un atout majeur, les PAC doivent permettre de mieux gérer les besoins de rafraichissement qui vont forcément augmenter,... Tous ces changements vont nécessiter des investissements lourds dans la formation , des modifications de nos règles et habitudes, ... On sait bien que ces évolutions prennent des années, surtout dans ce monde européen d'hypercomplexité qui a besoin d'écrire 3000 pages illisibles pour préparer son futur paquet "énergie climat 2020-2030"!! En revanche, quel serait l'intérêt de dépenser des ressources pour réduire aujourd'hui la consommation d'électricité ? Si nous sommes en surcapacité de production, pourquoi continuer à subventionner aujourd'hui des importations de panneaux photovoltaïques qui couteront moins cher dans 4 ans ? Pourquoi limiter nos capacités d'exportation d'électricité chaque fois que c'est rentable, vers l'Angleterre par exemple ?

candide | 15 janvier 2018 à 09h52 Signaler un contenu inapproprié

Pour le vrai prix de revient du kilowatt nucléaire on est scandaleusement trompé.

Vieil écolo je suis anti-éolienne et pro-hydrolienne en tous genres. Et évidemment s'il faut le préciser, anti-nucléaire depuis que je manifestais avec mes enfants à Gravelines en 1975.

Logique donc que je pose la question : le prix de revient du kilowatt éolien est-il bien/mieux calculé ?

Sagecol | 15 janvier 2018 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié

D'abord, les coûts sont malhonnêtement trafiqués (exemple, le coût du démantèlement des éoliennes, à la charge des propriétaires des terrains). Ensuite, tous ces moyens de production, par définition intermittents, nécessitent une production ou un stockage de taille équivalente en back-up, ce qui a minima double le prix de l'installation. Enfin, comme dit au-dessus, ces matériels sont produits dans des pays ayant un bilan carbone abominable. Bref, propager ce type de discours purement publicitaire devrait être banni !

dmg | 16 janvier 2018 à 09h40 Signaler un contenu inapproprié

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