Les équipes du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE) et du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont publié "les premières mesures précises de l'isotopie du plutonium présent dans les différents sédiments radioactifs charriés par les rivières côtières dans la région de Fukushima", annonce un communiqué du 7 août. L'analyse porte sur les isotopes 239Pu, 240Pu, 241Pu et 242Pu. Ceux-ci étaient présents dans l'ensemble des échantillons, "à l'état de traces".
Afin de "bien différencier les traces de radioéléments dues aux essais nucléaires atmosphériques des années 1960 de celles provenant des émissions de la centrale de Fukushima", les chercheurs ont eu recours aux rapports d'activité et aux rapports atomiques des différents isotopes du plutonium, explique le CEA. Ainsi, l'étude confirme que le plutonium lié aux émissions de Fukushima "a été transporté à des distances relativement grandes (45km) de la centrale", relaie le communiqué.
Les rapports isotopiques 241Pu/239Pu mesurés dans les sédiments sont ainsi "plus élevés que les valeurs attribuées aux retombées globales des tests nucléaires de 1960", détaille le CEA. Ce rapport isotopique peut donc faire figure de "traceur des apports de sédiments contaminés depuis les rivières de la préfecture de Fukushima vers l'océan Pacifique".
Les résultats, obtenus grâce à des "techniques analytiques de pointe (double-focusing sector field ICP-MS)", sont disponibles sur le site de la revue Environmental science & Technology.